Nord-Kivu et Ituri : pas d’installation de nouvelles Assemblées provinciales jusqu’à la levée de l’état de siège

Les nouveaux députés provinciaux du Nord-Kivu et de l’Ituri devraient attendre d’autant plus que l’état de siège est toujours en vigueur dans leurs entités et l’insécurité continue de battre son plein dans plusieurs localités.

Le ministre congolais de l’Intérieur qui a été saisi par le gouverneur militaire du Nord-Kivu pour y voir clair, a tranché : pas d’installation de nouvelles Assemblées provinciales pour la législature qui commence.

«Au regard du communiqué de presse de la CENI en rapport avec le régime de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, le fonctionnement des institutions provinciales est suspendu jusqu’à la levée de l’état de siège. Dès lors, toute initiative du genre, comme celle prise par les élus provinciaux de la 3e législature est contraire au régime de l’état de siège. De ce fait, elle doit être découragée », lit-on dans un télégramme ce vendredi 16 février.

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Cette décision coupe court aux tentatives de nouveaux élus provinciaux du Nord-Kivu, qui, il y a quelques jours, se préparaient à installer un bureau d’âge.

Deux territoires du Nord-Kivu qui doivent compléter les 48 élus provinciaux que compte cet organe délibérant n’ont toujours pas élu leurs représentants.

Il s’agit de Masisi et de Rutshuru dont certaines entités sont toujours sous contrôle du M23 et par conséquent, échappent au contrôle des autorités. Les populations de ces territoires n’ont pas participé à l’enrôlement alors qu’elles doivent donner une dizaine des députés à l’Assemblée provinciale.

A en croire le nouveau calendrier réaménagé de la CENI, les scrutins ne sont prévus qu’en octobre, à condition que le M23 ne soit plus dans les 2 entités.

Les nouveaux élus du Nord-Kivu et de l’Ituri entrent ainsi en congé avant même que leurs mandats ne soient validés, note-t-on.

En 2023, le Président de la République avait annoncé un allègement progressif et graduel de l’état de siège instauré en mai 2021 dans ces deux provinces de l’est du pays en proie aux violences de groupes armés.

Cette mesure d’exception prise pour le Nord-Kivu et l’Ituri, a restreint les libertés publiques et remplacé l’administration civile par des responsables militaires et policiers, sans parvenir à ramener la paix.

Gilbert Ngonga Mandunda

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