Plus de 1200 terroristes des Forces Démocratiques Alliées (ADF) parmi lesquels 63 femmes, ont été neutralisés au cours des opérations militaires conjointes menées par les armées congolaise et ougandaise, dans la région de Beni, au Nord-Kivu au cours de l’année 2023.
C’est le capitaine Anthony Mwalushayi, porte-parole du secteur opérationnel Sukola 1 Grand-Nord qui a livré ce bilan à POLITICO.CD ce samedi 13 janvier. Selon lui, ce succès est le fruit des opérations militaires menées avec objectivité. Ce bilan est encore provisoire.
« Nous avons 1217 corps vus et parmi eux 63 femmes qui ont été neutralisées au cours de l’année 2023, et les armes récupérées 672 armes de guerre types confondus et 102 bombes de fabrication artisanale », a-t-il indiqué avant de révéler que plusieurs terroristes ont été aussi capturés au-delà d’être neutralisés.
« Nous avons capturé 213 terroristes pendant nos différentes opérations dans cette zone. Mais aussi je viens de vous dire que les rendus étaient au nombre de 89 dont un commandant avec ses gardes du corps. Nous avons libéré aussi 903 compatriotes dans nos différentes opérations dont 317 femmes et 300 mineurs », a expliqué le capitaine Anthony Mwalushayi à POLITICO.CD.
L’armée déplore cependant que plusieurs civils ont servi de béquille à l’ennemi dans le renseignement et le ravitaillement. Elle parle de plusieurs opérateurs économiques devenus collaborateurs actifs de ces terroristes en ville de Butembo et Beni pour déstabiliser les opérations. Plusieurs d’entre eux ont été d’après le capitaine Anthony Mwalushayi, arrêtés et transférés à Kinshasa pour la suite de leurs dossiers.
La population a été appelée à collaborer avec les forces de sécurité pour défaire ces terroristes.
« Les terroristes ont changé de tactique en collaborant avec des compatriotes dans les agglomérations pour éviter les bombardements de leurs bastions. Durant les opérations conjointes FARDC-UPDF, l’armée s’était focalisée sur le bastion de Mwalika, obligeant les terroristes à changer de méthode en s’installant à Bulongo et en recrutant des complices », précise Antony Mwalushayi.
Les opérations se poursuivent dans la zone. Les assaillants ont intensifié des attaques dans les agglomérations du territoire de Beni au Nord-Kivu et d’Irumu en Ituri, en fuyant des bombardements lancés par les FARDC et l’UPDF. C’est dans cette situation qu’ils se livrent aux exactions sommaires des civils.
Azarias Mokonzi
