Dans son allocution lors de la publication des résultats provisoires de l’élection législative nationale, ce dimanche 14 janvier 2024, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima est revenu sur les cas de fraude électorale ayant conduit à l’invalidation de 82 candidats députés et le retard dans la publication des résultats de la législative.
Selon lui, face aux irrégularités constatées et relevées par la clameur publique, la CENI ne pouvait rester indifférente et se devait accorder une attention « particulière » afin de déceler tous les cas de fraude et d’abus. C’est d’ailleurs ce qui explique, a-t-il poursuivi, le report de la publication de ces résultats qui intervient 10 jours après la date prévue.
« La CENI assume pleinement la démarche qui a été la sienne de documenter les irrégularités afin de garantir la transparence et l’intégrité des élections organisées le 20 décembre 2023 », a indiqué Denis Kadima.
Poursuivant son intervention, il a rappelé que cette action de la CENI n’est « nullement une chasse aux sorcières » mais s’inscrit plutôt, dans la ligne droite de son plan stratégique qui est principalement celui de s’aligner sur les standards électoraux internationaux.
« L’attente a pu paraître longue mais la CENI se devait de protéger et de restaurer la voix des électeurs congolais confrontés au gangstérisme électoral. Conformément à son rôle lui attribué par la Constitution de la République démocratique du Congo, par la loi électorale et par sa loi organique, qui est d’organiser tout processus électoral et d’en assurer la régularité », a insisté le numéro un de la centrale électorale.
Tout mettant en avant le fait que la CENI s’est faite un devoir, de ne pas considérer dans son comptage, « ceux des suffrages acquis abusivement par certains candidats
», Denis Kadima a présenté ses remerciements aux électeurs congolais pour « avoir dûment documentés ces irrégularités notamment grâce à la non coupure de l’Internet contrairement aux processus électoraux passés ».