Les affrontements qui opposent les résistants de l’autodéfense « Wazalendo » aux terroristes du M23 se sont poursuivis ce mardi 14 novembre dans une grande partie du territoire de Masisi, au Nord-Kivu.
Ces hostilités ont causé plusieurs dégâts parmi la population civile. Alors que certaines sources indiquaient lundi que les terroristes étaient empêchés de reprendre Kishishe, ce mardi, elles
affirment que cette localité est passée sous contrôle du M23. Les combattants de ce mouvement ont réussi à reprendre cette entité après d’intenses combats avec les groupes armés d’autodéfense « Wazalendo ».
Un habitant contacté par POLITICO.CD qui a requis l’anonymat, précise que Kibirizi serait aussi dans le viseur de l’ennemi. « Cette agglomération s’est vidée de sa population après la prise de Kishishe », indique la même source.
« Après avoir appris que Kishishe est de nouveau contrôlé par les terroristes, la population de Kirima et Kaumiro s’est dirigée vers Kibirizi. Cette situation a provoqué une autre vague de déplacés à Kibirizi. Les activités ont été suspendues à cette occasion », a-t-il expliqué.
Kishishe avait été abandonné par la coalition armée M23-armée rwandaise (RDF) sans coups de feu et pris par les « Wazalendo », il y a pratiquement 10 mois.
La reprise de Kishishe crée une psychose dans les entités environnantes où la population n’est pas encore guérie du drame causé par ces assaillants dans cette partie.
Les terroristes du M23-RDF sont accusés d’avoir massacré une centaine de civils à Kishishe. Ce carnage avait suscité l’indignation de l’ONU, des organisations internationales ainsi que du gouvernement congolais qui avait dénombré plus de 300 décès.
Azarias Mokonzi
