Sommet Inde-Afrique: Vital Kamerhe séduit, la RDC placée au centre des intérêts économiques indiens

A la tête d’une délégation congolaise à la 18ème édition du conclave de la confédération de l’industrie indienne organisé par l’EXIM-BANK qui se tient à New-Delhi, le vice-premier ministre de l’Economie, Vital Kamerhe s’est entretenu en tête-à-tête avec le vice-président indien, Jagdeep Dhankhar, le jeudi 15 juin. Les échanges ont porté sur les attentes du gouvernement indien axées sur le renforcement du partenariat stratégique entre l’Inde et les pays africains, mais aussi l’opportunité de faire de la RDC la destination privilégiée des investissements et opérateurs économiques indiens.

Les deux hommes d’État ont aussi émis le vœu de voir leurs gouvernements s’engager dans les différents secteurs économiques, en vue de faciliter le transfert des connaissances et les échanges diplomatiques et commerciaux.

Selon la cellule de communication du ministère de l’Economie, le vice-président Indien a remercié le gouvernement congolais et le Chef de l’État Félix Tshisekedi pour l’importance accordée au partenariat avec la République de l’Inde.

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Dans leur échange, le vice-président Indien a rappelé au vice-premier ministre Vital Kamerhe que l’Inde est le plus grand contributeur militaire dans la mission de maintien de la paix en RDC. Ce qui démontre, la place de choix que son pays accorde au pays de Lumumba avant de solliciter le soutien de la RDC, pays frère au Conseil de sécurité des Nations unies.

Marketing économique de Vital Kamerhe devant les hommes d’affaires indiens

En mission de séduction, le patron de l’Économie congolaise a, peu avant son entretien avec le vice-président indien, rencontré les hommes d’affaires Indiens œuvrant dans les 4 coins du monde.

Dans son brillant exposé, le VPM de l’Économie Nationale congolaise a brossé succinctement les richesses du sol, du sous-sol, fluviales, lacustres et touristiques dont regorgent la RDC, avant de développer, brièvement, la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi sur la nécessité d’améliorer le climat des affaires, un des critères importants pour l’attraction des investissements en RDC. C’est ce préalable qui ouvre aux uns et aux autres l’accès à plusieurs opportunités d’investissement dans différents secteurs.

« De par sa position stratégique, la République Démocratique du Congo est appelée à jouer le rôle intégrateur du développement de l’Afrique. Mon pays est aussi membre de plusieurs organisations économiques régionales africaines », a-t-il argué avant de souligner que dans le domaine de la pêche, la RDC compte plusieurs lacs et rivières très poissonneux, dont le potentiel halieutique est estimé à plus de 700 mille tonnes/an.

« Il renferme également 53% d’eaux douces de l’Afrique et en est la deuxième réserve mondiale après le Brésil », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne le secteur minier qui souffre encore d’un manque d’investissement profitable aux congolais, Vital Kamerhe a déploré le fait que cette richesse du sous-sol de la RDC est à la base des différentes crises et guerres qui secouent sa partie orientale.

A l’en croire, ces crises tirent leurs origines notamment dans l’inadéquation entre les richesses que le pays regorge et la faiblesse des investissements. » Le gouvernement de la République est fermement déterminé à mettre fin à cette guerre et à créer des conditions propices pour les affaires », a-t-il affirmé.

En même temps, Vital Kamerhe a mis en avant le domaine des hydrocarbures et des énergies renouvelables que le pays regorge d’une grande réserve de pétrole presque inexploité.

« Concernant les hydrocarbures, la RDC renferme trois bassins sédimentaires ouverts à l’exploration qui sont respectivement positionnés à l’ouest du pays, le long de l’océan Atlantique, au centre dans la cuvette centrale et à l’Est dans le graben Albertine ainsi que dans le graben Tanganyika. Quant à l’énergie propre et renouvelable, la RDC dispose également d’un potentiel de 100 mille MW d’énergie hydroélectrique dont 44 mille MW dans le seul site d’Inga proche de l’embouchure du fleuve Congo », a-t-il expliqué.

Des opportunités d’affaires à l’assainissement du climat des affaires

Poursuivant son discours, Vital Kamerhe a indiqué que pour transformer ces potentiels en richesses réelles, la RDC s’est engagée dans la voie de l’amélioration du climat des affaires, en simplifiant davantage les procédures administratives au moment de la création des entreprises et en diversifiant son économie, dans le but de vaincre la pauvreté et les inégalités.

Il a rappelé que la réussite de ces stratégies de développement nécessite quelques prérequis à savoir des investissements importants dans les énergies renouvelables et celui des infrastructures ferroviaires, fluviales et routières, une matière qui compte aujourd’hui beaucoup des projets non encore exécutés, faute de moyens.

A la suite de ce discours, Vital Kamerhe a persuadé plusieurs hommes d’affaires qui par la suite, ont manifesté leur intérêt à vouloir en savoir plus sur les opportunités dans l’un ou l’autre secteur.

« L’échange qui a suivi a permis de rassurer les différents chefs d’entreprises présents dans la salle quant à leurs inquiétudes d’aller investir en RDC, d’y amener leurs capitaux », note une dépêche du ministère de l’Économie nationale.

Carmel NDEO

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