Le Président français, Emmanuel Macron a affirmé, ce lundi 27 février dans une rencontre avec la presse que la France considère les pays africains comme des partenaires avec qui ils vont bâtir de nouvelles relations réciproques et équilibrées, rapporte l’ACP.
« La réussite réside dans la construction d’un nouveau modèle de partenariat militaire (école, académie et autres) cogéré et fonctionnant avec les experts français et l’effectif africain tout en diminuant nos effectifs », a-t-il laissé entendre, affirmant tenir leur engagement en changeant leur regard vis-à-vis des pays africains.
«L’accroissement de la formation, l’accompagnement et le meilleur niveau seront aussi pris en considération», a-t-il renchéri.
D’après la même source, Emmanuel Macron a aussi martelé sur la question liée au secteur de l’éducation, où l’on formera des enseignants, ainsi que la question liée aux activités professionnelle, culturelle, de la santé, du climat et de l’infrastructure.
Pour le Président Macron, il faut beaucoup travailler avec la Société civile et revendiquer d’écouter la jeunesse africaine. Quarante millions d’euros seront mis dans les comptes des ambassades pour mettre en œuvre ces projets, a-t-il renchéri.
Selon les informations rapportées par l’ACP, les objectifs de ce partenariat consistent à déployer, sous forme sécuritaire, un nouveau partenariat, à passer d’une logique d’aide en logique de partenariat sur le partenariat Sud-Nord, à lutter aussi contre les inégalités aux changements climatiques.
« L’Afrique n’est pas un pré-carré. On doit bâtir avec eux des relations responsables, défendre nos intérêts et aider les pays », a indiqué le président français en termes de ce partenariat, ajoutant : « Nous devons aller au fond de ces transformations parce que nous avons des intérêts communs à défendre comme le changement climatique».
L’intérêt de la France dans ce partenariat est la démocratie, une nouvelle ambition économique sur le continent africain, jouer les alliés collectifs sur la défense et la sécurité, travailler et produire des nouvelles infrastructures de bonne qualité.
À en croire Emmanuel Macron, pour réussir ce partenariat, ils doivent assurer le partenariat de l’africanité de la France. Ils doivent également assurer que la France n’a plus de pré carré en Afrique dans tous les domaines.
« La guerre contre la RDC n’est pas à oublier »
Quant à la question liée à l’action de la France face à l’agression du Rwanda contre la République démocratique du Congo, Emmanuel Macron a déclaré : «qu’entre les deux pays, nous assistons à une régression d’inacceptation. Cette guerre, nous ramène de 10 ans en arrière avec comme conséquence les déplacements des populations ».
Il a, à cet effet, souligné que les principes fondamentaux comme l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale du Congo n’est pas à discuter. « La guerre contre la République démocratique du Congo n’est pas à oublier. Nous avons échangé avec le Kenya et l’Angola pour soutenir le processus régional de paix », a-t-il dit.
Il sied de noter que le 18ème déplacement du Chef de l’État français Emmanuel Macron en Afrique sera une nouvelle opportunité d’appréhender le continent dans sa complexité et de saisir encore davantage les transformations profondes qui s’y jouent. Non seulement en termes de défisclimatiques, économiques, sanitaires ou sécuritaires ; mais aussi et surtout, en termes d’opportunités économiques puisque le continent deviendra le marché le plus dynamique au monde, moteur de la croissance mondiale.
Il sera en République démocratique du Congo le 4 mars prochain.
Christian Okende & ACP
