Le docteur Gérôme Munyambethe, médecin directeur de l’Hôpital général d’Oicha situé dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, a alerté le gouvernement sur les inquiétudes du personnel soignant de cet établissement hospitalier suite à la montée en puissance des attaques des rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF) contre plusieurs structures de la place.
Pour le docteur Gérôme Munyambethe, le gouvernement devra privilégier spécifiquement la sécurité des professionnels de santé pour les épargner des attaques des groupes, car, à en croire ses propos rapportés par l’Agence congolaise de presse (ACP), cette situation « frustre les docteurs et infirmiers de l’hôpital général d’Oicha ».
« Plusieurs structures sanitaires se trouvent dans le viseur des rebelles des ADF qui tuent, kidnappent des médecins et infirmiers, et incendient des structures sanitaires », a-t-il renchéri.
En outre, toujours dans le territoire de Beni, une récente attaque attribuée aux mêmes rebelles d’ADF, a occasionné le kidnapping d’un médecin de la zone de santé de Kabasha. En réponse à cette situation, le ministre de la santé Jean-Jacques Mbungani a tenu à rassurer les professionnels de santé quant à la détermination du gouvernement à demeurer à leur côté afin de les aider à remplir leur tache primordiale qui est de sauver des vies.
« Nous venons d’apprendre avec consternation les attaques terroristes perpétrées dans la zone de santé de Kabasha dans le territoire de Beni. A l’issue de ces attaques 3 personnes ont perdu la vie, une vingtaine de personnes disparues et un médecin kidnappé […] Je viens encourager le personnel médical, à tenir bon malgré les moments difficiles. Le gouvernement de la République est aux côtés du personnel de la santé, et nous déployons tous les efforts nécessaires pour sécuriser tous ceux qui travaillent dans les milieux en difficulté », a-t-il déclaré.
Plusieurs attaques ciblées des rebelles ADF contre les structures de santé ont été également signalées ces derniers jours dans le territoire de Beni, où selon l’ACP « les unes sont pillées, les autres brûlées et des médecins, malades voire garde-malades sont tués ou portés disparus ».
