Beaucoup de bruits, beaucoup d’écrits, beaucoup de chaleur mais trop peu de lumière. Au centre de la controverse; l’une des résolutions issue du Conclave de Nairobi à savoir, « l’intervention de la force régionale de l’EAC (communauté des États de l’Afrique de l’Est) dans la partie oriental de la RDC».
A peine 48 heures après cette décision, les langues se déchaînent. Passionnément. Certaines pour soutenir les « avancées et prouesses diplomatiques et patriotiques » du chef de l’État dans l’instauration d’une paix et une sécurité durables à l’Est de la RDC.
D’autres pour condamner Kinshasa qui s’est toujours, à les en croire, caractérisé par une faiblesse tant sur le plan militaire que sur le plan diplomatique. A tort ou à raison, ceux qui sont de cet avis soutiennent que le gouvernement congolais finit souvent par céder au dictat du Rwanda et/ou de ses protégés lors de dialogues et obtient difficilement une solution équitable.
Dans ce sens, le député national Delly Sessanga estime que cette décision ressortie du dernier conclave de Nairobi soulève plus des questions qu’elle n’en résout. Tenez.
S’exprimant dans une mise au point rendu public, le mardi 21 juin, l’élu de Kananga rappelle au Chef de l’État Félix Tshisekedi son devoir, « le pouvoir a le devoir de révéler les contours de ses engagements au peuple Congolais qui a le droit de le savoir par ses dirigeants autrement que par les États tiers ». Voilà le binôme Droits et Devoirs.
Le sens qu’il faut attribuer à cette démarche est en effet, souligne-t-il que, cela va permettre au peuple souverain de ratifier ou non, directement ou par l’entremise de ses représentants.
De ce qui précède, Delly sessanga souhaite qu’il soit connu de la population quelques contours de cette décision notamment; le format de cette force régionale et la répartition par contingents par pays membres de l’EAC.
A ce questionnement, s’ajoutent d’autres interrogations. Quelles en sont les missions et les concepts opérationnels ? Quelles sont ses règles d’engagement ? Qui finance les coûts des opérations ? Enfin, quelle est la part en définitive de compromis et d’engagement qu’à souscrit le gouvernement dans cette force ?
Toutefois, il précise : « qu’on ne fera jamais une économie de la guerre sans une réforme profonde et sérieuse de nos forces armées ».
Le lundi 20 juin dernier, les chefs d’États des pays membres de l’EAC se sont accordés du déploiement immédiat d’une Force régionale d’Afrique de l’Est, à laquelle le Rwanda ne ferait pas partie, pour stabiliser les provinces du Nord-Kivu et du Sud Kivu ainsi qu’en Ituri et imposer la paix en appui aux forces loyalistes.