Élections 2023: Mukwenge accuse le pouvoir en place de lui mettre «des bâtons dans les roues» pour sa campagne

À 12 jours des scrutins combinés en République démocratique du Congo, le prix Nobel de la paix, Denis Mukwenge, candidat à l’élection présidentielle, accuse le pouvoir en place de lui mettre «des bâtons dans les roues» pour l’empêcher à mener normalement sa campagne.

Dans un communiqué de presse exploité par POLITICO.CD, le gynécologue Mukwege s’indigne contre le pouvoir de Kinshasa qui, selon lui, milite pour le contraindre de poursuivre en toute quiétude sa campagne électorale sur toute l’étendue du pays.

« C’est avec force que je dénonce les agissements malveillants du pouvoir sortant qui multiplie des stratagèmes afin de nous empêcher de mener normalement notre campagne électorale» peut-on lire dans ce communiqué signé ce vendredi 8 décembre à Bukavu.

Publicité

Évoquant la disposition légale traitant la question électorale dans son article 111, celui qui se dit «Réparateur de la RDC», Denis Mukwenge, dit avoir constaté le contraire pendant cette période de campagne électorale.

« La loi électorale stipule en son article 111 que tous les candidats à l’élection du Président de la République sont traités sur un même pied d’égalité par les services publics et protégés par les forces de l’ordre pendant la campagne électorale, mais la réalité à laquelle nous sommes confrontés sur le terrain est tout à fait différente» s’est-il plaint avant d’évoquer quelques cas de figures illustrant son indignation.

« À titre illustratif, à Goma, les panneaux de campagne portant nos effigies ont été sciés sur ordre du Maire de la ville dans la journée du mercredi 6 décembre 2023, en prévision de l’arrivée du Président sortant» a-t-il fait savoir.

Pour Denis Mukwenge, cet agissement du Maire de la ville de Goma, est contraire à l’article 80 bis qui stipule que «quiconque se livre pendant la campagne électorale à la destruction d’affiches, de photos et autres effigies de propagande électorale de candidat et de parti politique est puni d’une peine de servitude pénale».

À ces exemples, le candidat président de la plateforme forme politique, Alliance pour la reconstruction nationale du Congo ( ARNC), Denis Mukwenge, ajoute le sabotage observé à Kinshasa et à Kananga où ses affiches de campagne ont été arrachées.

Dans la même ordre d’idée, le Prix Nobel de paix a fait remarquer que «dans plusieurs aéroports, notamment à Bunia et Kisangani, le carburant était réquisitionné par le camp au pouvoir afin de bloquer l’approvisionnement des autres avions devant transporter des candidats qui mènent leur campagne électorale. Idem, pour l’aéroport de Bukavu et de Goma, où des avions sont également réquisitionnés, empêchant ainsi tous nos mouvements pour poursuivre sa campagne».

Face à ces «stratagèmes», l’équipe de campagne du docteur Mukwenge dit condamner avec force cette manière d’agir qui ne garantit pas, souligne-t-elle, un processus électoral équitable, crédible et transparent.

«Nous sommes persuadés que ces manoeuvres déloyales d’un régime aux abois n’empêcheront pas la sanction du peuple», a conclu l’équipe de campagne Denis Mukwege.

Samuel Nakweti

Recevez l'actualité directement dans votre email

En appuyant sur le bouton S'abonner, vous confirmez que vous avez lu et accepté notre Politique de confidentialité et notre Conditions d'utilisation
Publicité

En savoir plus sur Politico.cd

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading