Insécurité au Nord-Kivu et Maï-Ndombe : la MOE CENCO-ECC note « l’absence » des mesures nécessaires pour sécuriser le territoire national

Dans son rapport préliminaire relatif aux élections générales tenues le 20 décembre dernier en République démocratique du Congo, la Mission d’observation électorale CENCO-ECC, plateforme citoyenne mise en place par les Églises catholique et protestante, a indiqué qu’en dépit des différents cadres de concertation organisés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le processus électoral s’est déroulé dans un contexte « de méfiance entre les différentes parties prenantes ».

Selon elle, parmi les éléments ayant suscité cette « crispation du climat politique », y figurent le changement de la majorité parlementaire intervenu en pleine législature, le manque de consensus lors de la désignation des membres de la CENI et de l’adoption de la loi électorale, la mise en place tardive de la plénière et du bureau de la CENI, la fiabilité du fichier électoral « étant donné que l’audit diligenté par les experts invités par la CENI n’a pas permis d’avoir la perception que ce travail avait été mené en toute indépendance ».

« Par conséquent, la plate-forme politique dénommée Front Commun pour le Congo, en sigle FCC, a refusé de prendre part au processus électoral. Il faut noter par ailleurs que tous les candidats Président de la République n’ont pas signé le code de conduite leur proposé par la CENI », peut-on lire dans ce document consulté par POLITICO.CD.

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Sur le plan sécuritaire, la MOE CENCO-ECC a affirmé avoir constaté que le décret portant plan opérationnel de sécurisation du processus électoral publié en 2005 « n’a jamais été actualisé par le gouvernement congolais », car selon elle, aucune information n’a été donnée au sujet du financement de la sécurisation du processus électoral.

« En outre, l’insécurité dans les territoires de Masisi et Rutshuru, en province du Nord-Kivu, ainsi que dans le territoire de Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe, privant les Congolais qui y vivent de participer aux élections, révèle l’absence des mesures nécessaires pour sécuriser le territoire national », a souligné cette mission d’observation électorale, tout en saluant le fait que contrairement aux scrutins de 2011 et 2018, les sms et l’internet n’ont pas été coupés.

Cette Mission a décrié la poursuite du vote jusqu’au 27 décembre dernier, alors que le communiqué 084 de la CENI annoncé clairement « qu’aucun BV ne devrait ouvrir après le 21 décembre 2023 ». Pour la MOE CENCO-ECC, il est donc question de savoir quel sort la CENI et d’autres instances habilitées réservent aux suffrages recueillis après la date du 21 décembre 2023.

Monge Junior Diama

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