Tshopo : validation d’un plan de gestion quinquennal pour restaurer la faune dans le paysage de Yangambi

Le paysage de Yangambi, situé à 100 km à l’ouest de Kisangani, dans la province de la Tshopo, vient de se doter d’un Plan de Gestion quinquennal de la Faune, (PGF). C’était à l’issue d’un atelier organisé par le CIFOR (Centre de Recherche Forestière Internationale), dans la salle d’exposition de l’Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomiques, INERA à Yangambi, apprend POLITICO.CD

À en croire un communiqué de CIFOR parvenu jeudi à POLITICO.CD, toutes les parties prenantes y ont pris part, dont les représentants des communautés locales (groupement Weko, Yelongo, Yawenda), les représentants de l’INERA, la MAB (Man And Biosphere), le ministère de l’Environnement et le Développement Durable, le Centre de Surveillance de la Biodiversité, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, les experts des institutions supérieures et universitaires ainsi que d’autres organisations œuvrant dans la conservation et la protection de la biodiversité dans le paysage.

C’est le ministre provincial de l’Environnement et de Développement Durable, Patrick Valencio Asumani qui a présidé la cérémonie officielle de validation de ce document au nom du Gouverneur de province.

Publicité

Pour lui, ce document référentiel initié par le CIFOR, va contribuer à restaurer la faune dans le paysage. Depuis 2017, des études financées par l’Union européenne et réalisées par le CIFOR à travers le projet FORETS font état de la présence des espèces emblématiques comme le chimpanzé, le pangolin, le buffle, l’oryctérope et la musaraigne éléphant.

D’autres résultats alertent sur l’intensification de la chasse et le nombre croissant des chasseurs dans la Réserve de Biosphère de Yangambi comme dans les alentours. Selon les inventaires, la faune de la Réserve de Biosphère de Yangambi s’est appauvrie. La rareté des espèces locales fait partie des défis.

« Aujourd’hui, la Réserve est dominée par les rongeurs et les petits ongulés », souligne le CIFOR.

Dans son exposé, Sagesse Nziavake, Experte du CIFOR a souligné que la vulgarisation du PGF passe par « la gouvernance, la législation, la dénonciation des crimes environnementaux et la promotion du changement des comportements ainsi que la mise en place des microprojets à savoir, des activités alternatives à la chasse et à la vente de la viande de brousse pour aider à restaurer la faune dans le paysage ».

Par ailleurs, l’atelier de validation a été sanctionné également par la mise en place d’une plateforme des parties prenantes pour la cogestion de la faune dans le paysage de Yangambi.

Depuis 2007, le CIFOR œuvre dans le paysage de Yangambi pour faire avancer la recherche forestière, le développement local et la conservation.

« Notre objectif est de soutenir l’entrepreneuriat, l’innovation, la recherche et la gestion des ressources naturelles afin de transformer le paysage de Yangambi en un lieu où les forêts contribuent au bien-être durable des communautés locales », a indiqué Dorcas Kanku, chargée de communication CIFOR/RDC.

Serge SINDANI

Recevez l'actualité directement dans votre email

En appuyant sur le bouton S'abonner, vous confirmez que vous avez lu et accepté notre Politique de confidentialité et notre Conditions d'utilisation
Publicité

En savoir plus sur Politico.cd

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading