Présidentielle 2023: la Cour constitutionnelle statue à partir de ce vendredi sur les requêtes d’invalidation de Katumbi et Tshisekedi

Fixée du 20 au 22 octobre, la période de dépôt des recours contre les candidatures devant la Cour constitutionnelle a pris fin en République démocratique du Congo.

Ce vendredi 27 octobre, la Cour constitutionnelle entame l’examen des requêtes d’invalidation des candidatures non conformes. Dans un extrait de rôle, la Haute Cour indique avoir enregistré douze (12) requêtes en matière de contentieux de candidatures à l’élection présidentielle.

« Des requêtes disponibles à la Haute Cour, l’on peut citer, entre autres, celle du candidat Noël Tshiani contre le candidat Moïse Katumbi dont il exige l’annulation de la candidature pour défaut de nationalité congolaise d’origine. Il y a aussi celle du candidat Seth Kikuni contre la candidature du Président en fonction, Felix-Antoine Tshisekedi, qu’il accuse d’avoir modifié ou changé illégalement son identité lors du dépôt de dossier à la Centrale électorale. Les autres requêtes ciblent la CENI », a-t-on appris de cette Cour.

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Les audiences publiques s’ouvrent donc ce 27 octobre pour examiner ces contentieux. En dehors de ces requêtes, la Cour va également procéder à l’examen de chaque dossier pour la conformité avec la Constitution. La Cour dispose désormais jusqu’au 29 octobre pour examiner ces contentieux, dont l’annonce de la liste complète des litiges est très attendue.

« Nous savons ce qu’est le Congo mais nous avons la ferme foi que la Haute Cour va trancher avec transparence sans parti-pris. Il faut que la Haute Cour soit à mesure de publier ces listes des litiges aussitôt possible pour faire avancer les choses, nous n’avons plus beaucoup du temps. Nous avons déjà des problèmes à l’Est de notre pays, nous ne voulons pas d’autres inquiétudes au sein de nos communautés. Les élections, nous ont toujours séparés mais faisons en sorte que cette séparation ne soit pas sans conséquences graves. Nous voulons des élections libres transparentes et apaisées au pays », a martelé l’analyste Aimé Mukanda.

Dans une déclaration faite le 24 octobre, la mission d’observation électorale des églises catholique et protestante (MOE/CENCO-ECC) ) a exhorté la Cour constitutionnelle à assurer l’inclusivité des candidats aux prochaines élections et à offrir l’égalité des chances pour tous les citoyens admissibles à participer aux élections en tant que candidats.

« Nous avons exprimé notre regret sur le fait que la liste électorale définitive et la cartographie de bureaux de vote qui devaient être publiées trente jours avant la campagne électorale, soit le 20 octobre, ne le soient pas encore. La MOE/CENCO-ECC) encourage la publication par la Céni, en toute diligence, de cette liste électorale définitive et la cartographie des centres et bureaux de vote. Et de recommander à la centrale électorale de remettre la liste provisoire aux candidats, partis et regroupements politiques ainsi qu’aux missions d’observation électorale qui en font la demande. Ceci, pour éviter la superposition de publication des listes électorales définitives et provisoires », a renseigné la mission d’observation électorale du tandem CENCO-ECC.

À deux mois seulement de la présidentielle prévue pour le 20 décembre prochain, la Haute Cour se doit de passer au crible tous les contentieux liés aux différentes candidatures réceptionnées en prévision de la liste définitive des candidats retenus que va publier la CENI.

D’après le calendrier électoral, cette publication pourra intervenir le 18 novembre prochain, un jour avant le début de la campagne électorale.

Persi M

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