Des jeunes, femmes et vieux, kidnappés depuis plusieurs mois par les rebelles étrangers des ADF, auteurs des massacres en série dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, et dans une partie de l’Ituri, ont été intégrés dans la vie communautaire ce vendredi 27 octobre 2023 par les forces armées congolaises.
Selon l’armée, ils sont au total 110 congolais majoritairement originaires de l’Ituri et de Beni. La réintégration officielle a eu lieu à Beni en présence des représentants des forces vives de la société civile de Beni et de l’Ituri. Ils ont été capturés par les ADF dans leurs différents champs après le bombardement dans la vallée de Mwalika, bastion de retranchement de ces djihadistes.
« Nous sommes contents de vous annoncer la remise officielle de nos compatriotes qui ont été kidnappés par les terroristes djihadistes ADF/MTM dans plusieurs milieux entre autre la province de l’Ituri pour la majorité », a indiqué le porte-parole de l’armée à Beni, le capitaine Anthony Mwalushayi, peu avant d’expliquer que :
« Ces compatriotes étaient victimes dans leurs champs le jour où ces terroristes étaient malmenés du côté de la vallée de Mwalika et dans l’ensemble du secteur de Ruwenzori fuyant ainsi les opérations militaires, ces terroristes ont pris la direction de l’Est de Eringeti et les autres ont traversé dans la province de l’Ituri précisément en Irumu où ils ont fait des incursions et kidnappé nos compatriotes »
D’après cet officier militaire, peu avant la remise des ex-otages ADF dans la vie communautaire, l’armée congolaise a passé près de 45 jours avec ces derniers. Il était question de les identifier et de les encadrer.
La région de Beni continue d’être le théâtre de l’activisme des ADF. Mercredi, plus de vingt personnes ont été massacrées par ces rebelles au quartier Masosi, dans la périphérie de la cellule « Pas Mal », à Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni. Toutefois, l’armée congolaise et ougandaise mènent des combats offensifs contre ces ADF.
Serge SINDANI
