Massacres à Beni : un acteur politique déplore le « silence » du gouvernement et de la communauté internationale qui frise la « complicité »

Depuis la résurgence des violences causées par les terroristes de l’ADF, affiliés au groupe État islamique dans la région de Beni au Nord-Kivu, d’aucuns constatent le « silence » du gouvernement congolais et de la communauté internationale.

Dans un entretien accordé à POLITICO.CD, Clovis Mutsuva, un acteur politique membre d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, estime que le gouvernement doit placer la question de Beni au cœur des urgences à traiter sur le plan sécuritaire en RDC à l’instar de la situation d’insécurité imposée par le M23 dans les territoires sous leur occupation.

« Le gouvernement congolais semble plus être attiré par la question sécuritaire du petit nord notamment celle du M23 que celle des ADF, alors que les ADF tuent plus que les M23, même si tous tuent. C’est pourquoi l’attention doit être réciproque, parce qu’ils méritent une même correction. Mais je commence à me demander est-ce que c’est à Goma où il y a l’attention du gouvernement et à Beni on s’en fout, comme si c’était devenu normal ?», s’est-il inquiété.

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Il déplore que malgré la menace des ADF qui pèse ce dernier temps sur la population civile, aucune mesure de dissuasion n’a été prise.

« Cette question doit interpeller le gouvernement », indique-t-il, « car la question de Beni nécessite une attention, étant donné que les vies continuent à être fauchées ».

Dans ce même registre, cet acteur politique a révélé qu’une plainte sera bientôt déposée à la Cour Pénale Internationale (CPI) pour poursuivre les auteurs de ces crimes odieux.

La plus récente attaque de ce mouvement terroriste a fait une vingtaine de morts dans la commune rurale de d’Oicha, une zone pourtant placée sous le régime de l’état de siège depuis mai 2021. Pendant ce temps, le gouvernement congolais et son partenaire ougandais qui ont coalisé les forces pour traquer ces terroristes ougandais vantent les avancées de leurs opérations.

La semaine dernière, la coalition FARDC-UPDF affirmait avoir bombardé à l’aide des drones, les positions des ADF.

Azarias Mokonzi

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