La Première Dame de la République démocratique du Congo (RDC), Denise Nyakeru Tshisekedi, s’est entretenue tout au début de cette semaine avec la représentante spéciale des Nations Unies (ONU) chargée de la violence sexuelle dans les conflits et secrétaire générale adjointe des Nations Unies en mission officielle en RDC, Pramila Patten.
Des échanges entre Pramila Patten et la Première Dame congolaise ont porté sur des stratégies à mettre en place afin d’assurer la protection des femmes et des jeunes filles comme des mineures ciblées par les bourreaux, indique un compte de ces échanges dont une copie nous est parvenue.
En effet, la situation préoccupante des déplacés internes provoquée par l’activisme meurtrier de l’armée rwandaise avec leur supplétif du M23, exacerbe les violences basées sur le genre chez les femmes et les jeunes filles dans l’est du pays et particulièrement dans les camps des déplacés. Selon les rapports reçus des experts sur le terrain, la promiscuité, le manque d’éclairage et l’insécurité autour des centres collectifs et sites d’hébergement offrent un lieu fertile aux violences basées sur le genre (VBG).
Dans son plaidoyer, la juriste britannique et mauricienne a proposé à Denise Nyakeru de faire du cadre de prévention des violences sexuelles lancé l’année dernière un projet pilote. Elles ont également, examiné la situation des enfants issus du viol ainsi que le phénomène d’exploitation sexuelle des filles qui prend de l’ampleur à l’Est du pays.
Très réceptive aux propositions soumises à son appréciation, Denise Nyakeru Tshisekedi a rassuré son soutien à l’initiative et à la démarche de la secrétaire générale adjointe de l’ONU et s’est engagée à plaider auprès des décideurs, pour une action coordonnée de tous les acteurs locaux sous le leadership du gouvernement. A cet effet, l’avocate de 64 ans a promis de s’y impliquer davantage de manière à influencer positivement cette dynamique et booster l’action des acteurs concernés.
Par ailleurs, Pramila Patten a encouragé la Première Dame de la RDC pour les efforts qu’elle fournit afin d’aider à l’éradication de ce phénomène à travers ses multiples plaidoyers. La récente promulgation de la Loi 22/065 sur les réparations et la protection des victimes, qui vise à redonner à ces dernières leur dignité en est la belle illustration.
Il convient de souligner que l’hôte de la Première Dame mène des discussions auprès des différents acteurs pour assurer le suivi de la mise en œuvre de l’arrêté ordonnant la fermeture des maisons de tolérance dans la ville de Goma et autour de camps de déplacés internes aussi mettre en place et renforcer les mesures de protection des civiles notamment les victimes de VBG.
Odon Bakumba
