Martin Fayulu : « si le sommet de la Francophonie ne condamne pas l’agression de la RDC par le Rwanda, cette institution internationale perd sa raison d’être »

Une trentaine de dirigeants, dont le Français Emmanuel Macron et le Canadien Justin Trudeau, se réunissent, ce samedi 19 novembre, sur l’île de Djerba (Tunisie), à l’occasion du XVIIIe Sommet de la francophonie. À cet effet, le Président du parti politique Ecidé, l’opposant Martin Fayulu appelle ce Sommet à condamner l’agression de la RDC par le Rwanda à travers ses supplétifs de M23.

Selon lui, si l’OIF ne condamne pas Kigali, cette institution internationale perd sa raison d’être. Et la RDC n’aura plus aucun intérêt d’y rester membre.

« Si le sommet de la francophonie qui débute aujourd’hui à Djerba en Tunisie ne condamne pas l’agression de la RDC par le Rwanda à travers ses supplétifs de M23, cette institution internationale perd sa raison d’être. Et la RDC n’aura plus aucun intérêt d’y rester membre », a-t-il tweeté.

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À ce rendez-vous, le Chef de l’État Félix Tshisekedi se fait représenter par le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde. Son absence est, selon plusieurs sources, motivée par la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de son pays.

Ce sommet de deux jours, soit les 19 et 20 novembre 2022 est placé sous le thème : « la Connectivité dans la diversité : le numérique, vecteur de développement et de solidarité dans l’espace Francophone ».

Selon une dépêche de la cellule de communication de la primature traitée par POLITICO.CD, Sama Lukonde fera ainsi entendre la voix du pays sur la situation sécuritaire dans l’Est et fera aussi le point sur les IXe jeux de la Francophonie, que la RDC s’apprête à organiser.

Interrogée par la chaîne TV5MONDE sur la crise sécuritaire actuelle entre le Rwanda, son pays et la RDC, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la rwandaise Louise Mushikiwabo, a plaidé pour l’application des accords signés il y a plus de dix ans entre les pays de la région des Grands lacs pour en finir avec les groupes armés.

« Il y a des éléments, en RDC, juste à la frontière qui sont une menace pour le Rwanda. A un certain moment, la RDC, le Rwanda, l’Ouganda et tous les pays de la région ont décidé de se débarrasser de tous ces groupes armés, ceux qui ne voudraient pas déposer les armes (…). Est-ce qu’on peut retourner sur les accords qui existent depuis plus de dix ans pour les mettre en application ? C’est une question de volonté politique », a-t-elle déclaré.

Dominique Malala

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