Kinshasa: l’APK déclare recevable la proposition d’édit portant protection des emprises des routes et des espaces publics dans la capitale

L’Assemblée provinciale de Kinshasa a déclaré, au cours d’une séance plénière de ce vendredi 18 novembre, recevable la proposition d’édit portant protection des emprises des routes et des espaces publics dans la ville de Kinshasa.

Initiée par le Vice-président de cet organe délibérant, Francis Tshibalabala Mukunay, cette proposition d’édit veut mettre fin à l’incivisme foncier et de la passivité et ou compromission des autorités urbaines.

Selon cet élu de Masina, la ville de Kinshasa perd de plus en plus les emprises de ses routes et les espaces publics, réservés pour d’éventuels agrandissements des chaussées ou pour un usage quelconque d’intérêt général.

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«La recrudescence de ce drôle phénomène qui commence généralement par l’occupation précaire des emprises et espaces réservés, poursuit son bonhomme de chemin par l’érection des clôtures, au-delà des limites initiales des concessions privées, et s’achève pour la plupart des cas, par la construction des édifices solides sur ces fonds d’intérêt public », a-t-il fait observer.

Eu égard au plan urbain de l’urbanisme, le vice-président de l’APK a souligné que c’est un drame qui rétrécit les routes et surdimensionne les propriétés privées, au préjudice des usagers des espaces publics.

Il a révélé que certains marchands exploitent leurs négoces sur les emprises des routes de Kinshasa et sur les espaces réservés, en vertu des autorisations d’occupation à titre précaire, réputées révocables à tout moment. Et bien souvent en violation des interdictions, dit-il, mentionnées dans l’acte d’autorisation, les occupants précaires construisent en matériaux durables et se font obtenir les titres parcellaires sur les espaces publics occupés.

« Nous sommes en train de décrier ce phénomène que nous vivons dans la ville de Kinshasa, aujourd’hui quand il pleut il y a pratiquement la crue, tout ça c’est dû au fait que les gens ont construit des maisons sur les emprises et les espaces publics. Tous les terrains de foot, les espaces des maraîchers sont spoliés avec les accidents qui ont eu à Matadi-Kibala tout ça parce que les emprises ne sont pas respectées même les emprises de chemin de fer, des routes et des rivières. Aujourd’hui les gens construisent dans les endroits non-édifiés. Quand il pleut nous sommes inondés. Il faut qu’il ait un édit sur cela pour que nous ne puissions pas tomber dans le travers du passé. Au lieu de pleurer des morts, il était temps de produire un texte qui va répondre justement à ces besoins pour mettre fin à la responsabilité de l’État à enterrer les victimes», a-t-il déclaré.

C’est l’objectif poursuivi par le présent édit qui trouve son fondement, dans l’article 203 point 5 de la constitution de la RDC, telle que modifiée et complétée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011, portant révision de certains articles de la constitution; ainsi que dans l’article 35 de la loi n°08/012 du 31 Juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces.

Il apporte des réponses pratiques à la lutte contre l’occupation et l’appropriation des routes et des espaces publics kinois.

Christian Okende

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