Présidentielle 2023 : « j’ai déjà plusieurs députés qui font ma campagne alors qu’ils sont dans des partis politiques traditionnels » (D Mukwege)

À pratiquement une semaine de la prochaine présidentielle prévue le 20 décembre, le candidat Président de la République, Denis Mukwege a accordé une interview à nos confrères de Radio France Internationale (RFI), au cours de laquelle, il a expliqué ses stratégies pour gagner le scrutin alors qu’il est vivement critiqué de manquer une « base électorale ».

Déjà en campagne électorale, le lauréat du Prix Nobel de la Paix 2018 a expliqué qu’il est « satisfait » de la mobilisation qu’il observe lors de ses différents meetings. A en croire ses propos, partout où il passe, la population l’écoute avec « attention » et accueille « positivement » son projet de société.

« Je laisse à ceux qui prétendent qu’on n’a pas de base continuer à croire à ça. Partout où je suis passé, la population est derrière le projet de société que nous avons présenté », a-t-il répondu.

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A la question de savoir avec quelle majorité va-t-il diriger une fois élu à la magistrature suprême, Denis Mukwege a expliqué que cette majorité peut se constituer sur « la base de ces députés qui vont adhérer à sa vision ».

« Avant même que je sois élu, j’ai déjà plusieurs députés qui font ma campagne alors qu’ils sont dans des partis politiques traditionnels. Et cela montre très bien qu’il y a beaucoup de congolais, pas seulement des congolais, même des politiciens, qui croient à notre projet de société », a soutenu le récipiendaire du Prix Sakharov 2014.

Chutant dans son intervention de 4 minutes, le médecin congolais a affirmé n’est pas être déçu de s’être lancé en politique. Selon lui, cela est une question de responsabilité.

« Cela fait 30 ans, c’est depuis 1993 d’ailleurs, que les troubles ont commencé à l’Est du Congo […] je ne pouvais pas rester indifférent. Et à mon humble avis, les congolais vont comprendre, que la lutte que nous menons depuis 20 ans pour ramener la paix et la justice en République démocratique du Congo, mérite leur soutien à ce suffrage universel pour se choisir un président qui voit dans la même direction que le peuple congolais », a-t-il conclu.

Pourtant co-fondateur de la coalition « Congo ya Makasi », avec Moïse Katumbi, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga, Denis Mukwege n’a pas accepté l’idée de se ranger derrière une candidature commune de l’opposition congolaise avec à sa tête, Moïse Katumbi, président d’Ensemble pour la République.

Réagissant d’ailleurs fin novembre dernier à ce sujet, il déclarait : « les gens se sont autoproclamés. Qu’il dise qu’il me tende la main, je crois que ce n’est pas correct ».

Monge Junior Diama

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