RDC: La reprise des enseignements est une nécessité pour l’avenir du Congo

C’est pour nous un honneur de revenir avec notre deuxième réflexion qui s’aligne une fois de plus sur les modalités de la reprise des enseignements, véritable nécessité pour l’avenir du Congo, étant donné qu’elle implique la formation de la jeunesse de notre pays.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous voudrions remercier sincèrement, les compatriotes qui ont bien voulu disponibilisé de leur temps pour partager avec nous, leurs idées concernant la préoccupation que nous avons soulevé dans notre première tribune qui s’était appesanti sur la question de la reprise des enseignements en République Démocratique du Congo dans le contexte de la Covid-19.

Nos remerciements s’adressent spécialement :

  • À toutes les personnes qui ont répondu favorablement à notre publication de la semaine passée, et qui ont participé activement à notre intervention à la radio Top Congo lors de l’émission « Parlons-en » ;
  • Aux écoles conventionnées catholiques qui nous ont fait confiance et qui assurent la continuité des apprentissages avec l’application éducative interactive eclasserdc.com depuis plus d’un mois et permettent, aux élèves, par ce fait, de continuer d’apprendre dans leur classe virtuelle, chez eux, dans les mêmes conditions que les enseignements en présentiel ;
  • À l’Université William Booth et à la Faculté de Médecine de l’Université de Kinshasa qui sont deux exemples de collaboration positive pour l’avancement de notre éducation.
  • À toute la population congolaise qui a toujours su trouver des ressources intérieures afin de braver les difficultés. Et en qui nous renouvelons la confiance pour un avenir radieux.

Grande est notre joie de constater que la plupart de nos compatriotes sont d’avis que les élèves doivent retourner en classe à condition de s’assurer, au préalable, du respect des toutes les mesures sanitaires requises susceptibles de ne pas permettre la propagation de la pandémie de la Covid-19. En effet, la reprise des cours doit se faire de manière réfléchie pour éviter la contamination des élèves et des enseignants qui sont des personnes à risque étant donné que la majeure partie de ces derniers sont en âge avancé.

Lors de notre première Tribune et de l’intervention à la radio qui en a découlé, nous avons fait un plaidoyer en faveur d’une réouverture des écoles en utilisant l’enseignement simultanément l’enseignement en présentiel et l’enseignement à distance en ligne, surtout dans les villes à forte densité de la population à l’instar de la ville de Kinshasa, où le système de transport n’est pas bien organisé et constitue un facteur non négligeable de la propagation du virus de la Covid-19.

En effet, face à l’accroissement du nombre de cas confirmés positifs à la Covid-19, il est indispensable de commencer à utiliser l’enseignement à distance en ligne pour éviter la contamination des élèves et des enseignants qui peuvent apprendre et dispenser les cours dans une classe virtuelle interactive et sécurisante et ce, d’autant plus que ce type d’enseignement est une des options fondamentales de l’Enseignement National. Il nous faut commencer, non pas demain, mais maintenant. C’est pourquoi, notre objectif est de pouvoir obtenir du Ministère ayant l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique dans ses attributions et du Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, les autorisations d’implémenter l’enseignement à distance en ligne dans des villes pilotes en vue d’en évaluer l’efficacité et d’y apporter des corrections, avant de le généraliser sur toute l’étendue de la République.

Bien que la plupart des auditeurs aient réagi pour nous encourager dans notre démarche, certains d’entre eux ont émis, à raison, par contre, des craintes et de réserves notamment en ce qui concerne l’indisponibilité de l’outil de travail (Ordinateur, Smartphone, Méga, etc.) pour toutes les bourses et l’inexistence des infrastructures de télécommunication dans les milieux ruraux. Nous nous sommes donné le devoir de prendre en compte ses inquiétudes et de les intégrer dans notre démarche. Cependant, tout en réfléchissant sur la résolution de ses préoccupations, il est important de commencer à utiliser l’enseignement à distance en ligne en milieux urbains dans un premier temps, quitte à l’étendre en milieu rural dans un avenir proche.

A ceux-là qui ont émis des réserves pour une raison ou une autre, nous disons que nous ne serons jamais prêts à 100%. N’attendons pas le bon moment, il n’arrive jamais. Commençons dès maintenant. Comme tout ne peut que commencer par une décision, nous avons pris la décision de commencer à proposer aux décideurs notre solution alternative à l’enseignement en présentiel, étant donné que la seule façon de réussir est d’arrêter de discuter et de commencer à agir maintenant.

En effet, nous devons agir pour contrecarrer les effets désastreux de cette crise multiforme, consécutive à la pandémie de la Covid-19, qui a secoué le système éducatif de notre pays, et relevé le défi de la reprise sécurisée des cours en faveur des élèves sur toute l’étendue du territoire Congolais.

N’étant pas dans l’optique de capituler face aux difficultés que cette pandémie cause dans le Sous-secteur de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, nous nous joignons à tous les Congolais qui ont décidé de réfléchir pour trouver des solutions adéquates susceptibles de permettre la continuité des apprentissages au profit de nos enfants.   

Etaler sur la place publique nos réflexions coulées sous forme des Tribunes poursuivent un double objectif, celui de mettre à la disposition des Autorités et Décideurs du pays, les informations et les outils nouveaux qui peuvent apporter des solutions aux problèmes liés à la reprise des enseignements, et d’échanger avec les différentes couches de la population Congolaise sur nos idées afin de leur informer de ce qui est fait et de recueillir leurs avis et recommandations pour implémenter une application éducative qui tienne compte réellement du contexte Congolais.

Pendant plus de 25 ans, nous avons observé la manière d’agir des décideurs Américains. Lorsqu’il s’agit de l’intérêt de leur pays et de trouver des solutions aux problèmes de leur population, ces derniers réfléchissent sur toutes les éventualités et parviennent toujours à trouver des solutions adéquates. Quand bien-même le leadership Américain n’a pas été rassurant pendant cette période de pandémie, le Gouvernement, le Congrès et le secteur privé travaillent chaque jour la main dans la main pour trouver des solutions appropriées aux obstacles auxquels ils sont confrontés.

C’est pourquoi, nous sommes décidés de continuer, avec la participation de tous, notre réflexion sur la réouverture de classe en utilisant l’enseignement à distance en ligne comme vecteur de transmission du savoir. Il s’agira de démontrer comment nous pouvons nous inspirer des expériences des pays développés qui ont réussi à clôturer l’année scolaire et l’adapter à notre système éducatif afin d’une reprise effective des cours sécurisés dans le contexte de la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19.

Comme nous l’avons dit dans notre première tribune, contrairement aux pays développés qui ont terminé les programmes entièrement avec l’enseignement en ligne, nous préconisons pour notre pays, dans le contexte actuel, un type d’enseignement hybride qui va combiner à la fois l’enseignement en présentiel et l’enseignement à distance en ligne, c’est-à-dire où les élèves vont assister physiquement au cours deux jours par semaine et le reste de temps, ils suivront les cours en ligne avec la plateforme www.eclasserdc.com. En effet, le Système d’enseignement Hybride est plus attractif parce qu’il intègre à la fois, les avantages des apprentissages en présentiel et à distance. 

Pourquoi le Système Hybride ?

A pupil writes on her copy book during a class in Kinshasa on September 7, 2016. – The school year started a few days ago in Kinshasa but « only the last of my four children goes to school », says Kabalira Hortense, who faces the same challenges as thousands of Congolese families to provide education to children. (Photo by JUNIOR KANNAH / AFP)

Pour réduire le risque de propagation du virus en veillant au respect de la distanciation sociale par la réduction du nombre d’élève en salle de classe (20 élèves au maximum) et par la réduction de la fréquence à assister physiquement au cours (2 jours de cours en présentielle uniquement pour les révisions et les évaluations).

Point n’est besoin de rappeler que pour ne pas favoriser la propagation de cette pandémie, la stricte observance de trois mesures barrières s’avère nécessaire notamment : le respect de la distanciation physique d’un mètre, le lavage permanent des mains et le port des masques et que l’objectif pour laquelle des nombreuses villes à travers le monde et le Congo été confinées était celui de stopper la propagation du virus avec un principe très simple « moins de gens en circulation, moins des personnes infectées».

Ce principe simple et efficace est celui qui guide également le choix du système Hybride d’Enseignement que nous proposons en ce que, avec l’enseignement hybride, les élèves viennent en petit groupe de 20 au maximum par salle de classe avec une fréquence de 2 jours par semaine, ce qui permet de respecter la distanciation physique. Pour ce qui est des 4 jours restant, les enseignements sont dispensés à distance dans la classe virtuelle en ligne que procure l’application éducative eclasserdc.com.

En effet, comme dit précédemment, chaque jour qui passe, le nombre des cas de contamination à la Covid-19 augmente et dans le cas où les tests sont généralisés sur toute l’étendue de la République, nous pensons que le nombre des personnes infectées sera très élevé par rapport aux statistiques actuelles. A dire vrai, la maladie est avec nous et aucun signal n’indique qu’elle va s’arrêter d’ici-là.

Concernant le système hybride, celui-ci pourra avoir un effet de décongestionner aussi les routes s’il nous reste juste deux jours par semaine pour les cours in situ. Nous pouvons imaginer que les portes des écoles resteront fermées le mercredi et le samedi. Et les autres jours les élèves iront en alternance. Ceci va emmener un gain pour l’économie, les embouteillages, avec le carburant que l’on y dépense, sont une perte sèche pour l’économie qui pourra dépenser autrement ses ressources.

Cette décongestion des routes peut mieux s’expliquer à travers de l’exemple suivant : Kinshasa compte pour cette année scolaire 2.374.249 élèves de l’école maternelle à l’école secondaire. A supposer qu’une classe contient en moyenne 60 élèves et qu’on la divise par trois pour ne garder qu’une équipe de 20 élèves au maximum par classe, nous n’aurons sur l’étendue du territoire que 791.416 élèves par jour qui devront aller à l’école au lieu de 2.374.249. Ce qui suppose moins de trafics et moins d’embouteillage. Chaque groupe de 20 élèves par classe étudieront 2 jours par semaine, uniquement pour les révisions, explications et les évaluations (devoir, interrogation et examens) et le reste des jours seront consacrés à l’enseignement en ligne dans la classe virtuelle.

Notre plateforme éducative interactive en ligne a été conçue avec une seule idée, celle de rapprocher, le plus possible, l’enseignement à distance en ligne (classe virtuelle) de l’enseignement en présentiel (classe traditionnelle où la présence physique est requise), à défaut de le surclasser. Cependant, compte tenu de la réalité de la République Démocratique du Congo, où l’outil de travail n’est pas à la portée de toutes les bourses et que les infrastructures adéquates pouvant soutenir ce type d’enseignement ne se trouve pas sur toute l’étendue du territoire national, nous proposons de commencer cette expérience incontournable dans des villes pilotes et l’étendre au fur et à mesure.

De la problématique du coût de la connexion d’internet pour suivre le cours

A pupil writes on her copy book during a class in Kinshasa on September 7, 2016. – The school year started a few days ago in Kinshasa but « only the last of my four children goes to school », says Kabalira Hortense, who faces the same challenges as thousands of Congolese families to provide education to children. (Photo by JUNIOR KANNAH / AFP)

Plusieurs questions ont été posées sur le problème de la prise en charge de Méga d’internet pour le suivi des cours en ligne. Certains auditeurs sont convaincus que la connexion Internet est un vrai défi pour la matérialisation de l’enseignement en ligne.

Certes il s’agit d’une vérité indubitable aujourd’hui et il faudrait être d’une autre planète pour contredire ces compatriotes. Cependant, il est important que nous puissions nous projeter dans le futur et comprendre que le monde et la technologie évolue et que l’enseignement et les techniques ou les méthodologies qui s’y rapportent doivent impérativement évoluer.

Il s’agit d’une difficulté réelle qui doit être solutionnée. De la même manière qu’une mère ne s’empêche pas de revenir à la maternité pour accoucher une deuxième ou une nième fois, malgré l’expérience douloureuse de l’enfantement, c’est exactement de la même manière que nous devons accepter de supporter ce coût pour faire accéder à nos enfants à l’enseignement à distance en ligne, type d’enseignement moderne qui assure la continuité des apprentissages de manière sécurisée, lorsque les circonstances ne permettent pas que les enseignements en présentiel soit dispensés (guerres, pandémies, etc.). Tout comme c’est par amour et passion pour la vie qu’une mère s’engage à affronter la douleur, comme les parents doivent, par amour pour la formation de leurs enfants, accepter de supporter ce coût, qui peut s’avérer pour certains, non supplémentaire dans la mesure où elle remplace celui du transport journalier, étant donné que les élèves étudient à la maison.

Nous pouvons dorénavant avoir l’application Facebook gratuit, sans avoir des mégas, nous pouvons lire sans voir les photos, ni les vidéos. Cette évolution pourra aussi permettre de libéraliser l’accès à eclasserdc.com aux plus démunis avec une fonctionnalité minimale pour apprendre les leçons. Et l’objectif à terme pourra être d’avoir un réseau répandu qui pourrait admettre une publicité à certaines heures et pour un temps réduit afin de financer le fonctionnement de tous les ingénieurs qui travaillent pour développer cette application et la rendre totalement gratuite pour nos élèves. Nous devons consentir des efforts au départ, comme un avion, afin qu’il puisse décoller, a besoin de beaucoup de carburant et après son décollage, tout devient facile.

La technologie avance à une vitesse telle que le problème d’Internet ne se posera plus tellement à l’instar des pays développés.

En attendant, cette ère, nous proposons d’offrir l’Internet gratuitement, dans un premier temps, aux écoles pilotes pour permettre aux professeurs de poster leurs cours en ligne, d’enregistrer les explications des leçons et de répondre de manière interactive aux questions posées dans le forum ou dans les tchatches.

Comment procéder

En s’assurant d’avoir avant tout, le quitus des Ministères ayant dans leurs attributions l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique et l’Enseignement Supérieur et Universitaire, étant donné que la politique générale de l’Enseignement National en RDC est définie par le Gouvernement conformément à l’article 8 de la Loi-Cadre n°14/004 du 11 février 2014 de l’Enseignement National, et que l’élaboration du programme national des Sous-secteur de l’EPST et de l’ESU est l’apanage desdits Ministères.

A cet effet, nous lançons un appel patriotique aux responsables de ces deux Ministères en vue d’officialiser un partenariat qui viserait de lever les options fondamentales susceptibles de nous permettre de commencer à utiliser l’enseignement à distance dans les écoles pilotes et ainsi préparer, dès maintenant, l’année scolaire 2020-2021 dans le contexte de la Covid-19.

En effet, nul besoin de rappeler une fois de plus, que depuis l’avènement de la Covid-19, les interventions utilisées, jusqu’à présent, par le Ministère de l’EPST pour la prise en charge pédagogiques des élèves, n’ont servi qu’à occuper les élèves pendant la période de confinement, sans pour autant résoudre la question de la continuité des apprentissages en tenant compte du programme scolaire pour clôturer effectivement l’année scolaire en cours (2019-2020).

Quoi de plus normal d’utiliser l’enseignement à distance en ligne puisqu’il est consacré comme option fondamentale de l’Enseignement National sur pied du point 16 de l’article 9 de la Loi-Cadre précitée. 

Quid du début effectif de l’enseignement à distance en ligne ?

L’enseignement à distance en ligne est une réalité en République Démocratique du Congo et non une utopie. Il est déjà organisé dans les Sous-Secteurs de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique et dans celui de l’Enseignement Supérieur et Universitaire. A l’EPST, il est utilisé dans les écoles conventionnées catholiques de la ville de Kinshasa dont plusieurs écoles ont déjà terminé les cours au moyen de notre application éducative interactive en ligne eclasserdc.com et à l’ESU, l’Université William Booth et la faculté de médecine de l’Université de Kinshasa sont les deux Institutions Universitaires qui utilisent l’enseignement à distance.

Du calendrier scolaire réaménagé

Etant donné que le réaménagement du Calendrier Scolaire est tributaire de la fin de la l’Etat d’Urgence Sanitaire, nous proposons au Ministère de l’EPST et de l’ESU, de nous autoriser à utiliser notre application dans les écoles et universités, des villes choisies comme pilotes, maintenant de manière à nous permettre d’améliorer l’efficacité de notre plateforme en tenant compte des observations pertinentes et en intégrant les nouvelles informations indispensables mais non encore prises en compte. Cet exercice permettra d’intégrer dans la planification de la rentrée scolaire ou académique 2020-2021, l’enseignement à distance en ligne comme moyen d’apprentissage retenu en période où les enseignements en présentiels ne sont pas possibles.  

Au regard de tout ce qui précède, nous souhaitons organiser, sous le haut-patronage du Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, deux journées de réflexion sur l’enseignement à distance en ligne avec tous les partenaires éducatifs en vue de ressortir des recommandations concertées pour que ce type d’enseignement, consacré par la Loi-Cadre de l’Enseignement National puisse être une alternative crédible à l’enseignement en présentiel. Heureux ceux qui acceptent le changement et l’anticipe, au lieu de le subir.

Au niveau où nous sommes, la véritable question à répondre ne sera plus pourquoi l’enseignement en ligne ? Non plus comment peut se dérouler l’enseignement en ligne chez nous (en milieu urbain, en milieu rural, chez les nantis, ou chez les moins nantis) ? Mais plutôt quand est-ce que nous pouvons commencer dans les villes pilotes ?

En effet, l’enseignement à distance en ligne est, à ce jour, une réalité en RDC au moyen de l’application eclasserdc.com qui est une application qui permet aux élèves d’apprendre avec leurs enseignants dans leur salle de classe, à la seule différence qu’elle est virtuelle et non physique et ce, pour être protéger de la contamination à la Covid-19.

Elle ne requiert que l’avis favorable des Ministres Sous-sectoriels de l’EPST et de l’ESU pour son effectivité et son expansion qui se veut progressive.

Par cette réflexion, nous voulons juste démontrer aux décideurs de l’enseignement de notre pays que le monde a changé et est en perpétuelle mutation et que par conséquent, nous devons réexaminer notre système éducatif mieux, le réadapter pour faire face aux défis avenirs.

Nous sommes disponibles pour en parler, nous sommes mêmes prêts à l’utiliser.

Pascal MPIA MENA ZAMBILI

Directeur Général : eclasserdc.com

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