Dans la foulée de la campagne électorale, le candidat président de la coalition Lamuka a accordé une interview exclusive au magazine Jeune Afrique. Il est revenu notamment sur l’accord de Genève et sur la campagne électorale.
L’échec de Genève et de l’opposition congolaise à faire front commun face au Front commun pour le Congo de Joseph Kabila « est un problème de caractère, de légèreté et surtout du pouvoir en place qui a une méthode infaillible : celle de l’achat des consciences », a déclaré Martin Fayulu en rappelant l’épisode Tshibala, tout en s’abstenant d’avancer que le pouvoir en place a poussé Félix Tshisekedi à se retirer de cet accord de Genève.
Au stade où sont les choses, le candidat président de Lamuka se dit ne pas être prêt à une nouvelle alliance avec Félix Tshisekedi, de qui pourtant il a toujours été proche avant Genève. Car, « cela voudrait dire que je ne serai pas responsable, que je ne tiendrai pas mes engagements. Je me suis engagé à ne pas trahir notre serment. Je ne peux pas trahir l’accord que nous avons signé et qui est très clair », considère-t-il.
Des alliances impossibles, c’est notamment au sein même de la coalition Lamuka, au niveau des législatives nationales et provinciales. Il est à son avis, « difficile d’imaginer aujourd’hui des candidatures uniques, avec des gens qui se désisteraient au profit d’autres. Les candidats feront campagne et Lamuka entend constituer une force politique en réunissant ceux qui seront élus dans un groupe parlementaire ».