La RDC appelée à fournir un rapport confidentiel sur ses efforts de gestion des armes et des munitions et à professionnaliser ses forces de sécurité

A la réunion du Conseil de Sécurité tenue mercredi 29 autour de la forte dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, les États-Unis d’Amérique ont rappelé au gouvernement congolais qu’il lui a été demandé un rapport confidentiel sur les efforts de gestion des armes et des munitions à la suite de l’assouplissement des sanctions par le Conseil en décembre de l’année dernière.

Selon le Représentant des USA à l’ONU, Robert Wood, ce rapport fournira des informations précieuses sur les capacités du gouvernement de la RDC et permettra à la communauté internationale de contribuer à la prévention du trafic et du détournement des armes légères.

Institué en 2008 pour empêcher la divagation des armes à travers les groupes armés, le système de notification a été totalement levé le 20 décembre de l’année dernière.

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Une résolution décrétant l’embargo sur les armes en RDC avait été adoptée en 2000. En 2008, le Conseil de sécurité avait décidé d’appliquer cet embargo exclusivement aux groupes armés, tandis que les fournisseurs du gouvernement étaient soumis à un régime de notification au Comité de surveillance de l’ONU. 

Une nouvelle résolution adoptée en juillet dernier a prolongé pour un an ce régime, en ramenant l’obligation de notification à seulement 5 types d’armes, notamment les mortiers, lance-grenades, « systèmes portables de défense antiaérienne (MANPADS) systèmes de missiles guidés antichars ».

« En adoptant cette résolution, les Nations unies nous alertent sur l’urgence d’améliorer le système national de contrôle de la circulation des armes dans le pays », expliquait un fonctionnaire onusien à POLITICO.CD.

Le gouvernement congolais qualifiait cette décision du Conseil de sécurité d’une injustice inadmissible.

Le Rwanda doit mettre fin à son soutien au M23

Dans un autre registre, les USA ont salué l’initiative et l’engagement des partenaires régionaux, en particulier ceux qui participent au processus de Nairobi dirigé par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et au processus de Luanda, et reconnu les progrès « modestes » accomplis à ce jour dans la mise en œuvre des engagements convenus dans les communiqués précédents. Aussi a-t-il appelé toutes les parties à agir rapidement pour respecter pleinement ces engagements.

Dans la même perspective, le délégué des USA a réitéré l’appel de Washington au Rwanda pour qu’il mette fin à son soutien au M23, exhortant les membres du Conseil à examiner comment ce type de soutien va à l’encontre des régimes de sanctions existants.

« Cela ne veut pas dire que le Rwanda est le seul responsable du conflit. Au contraire, les actions du M23 et du Rwanda ont aggravé une situation humanitaire et sécuritaire déjà préoccupante », a nuancé le représentant.

Peu avant de clore son intervention, l’ambassadeur des USA au Conseil de sécurité des Nations Unies a réitéré l’appel de son pays au gouvernement de la République démocratique du Congo pour qu’il professionnalise entièrement ses forces de sécurité et mette immédiatement fin à sa coopération avec les groupes armés. 

Carmel NDEO

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