Agression dans l’Est : « les M23 ont violé au moins 66 femmes et filles principalement à Kishishe » ( Amnesty International )

L’ONG internationale de défense des droits de l’Homme, Amnesty International a révélé dans un rapport publié ce vendredi 17 février, que les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda ont tué au moins 20 hommes et violé au moins 66 femmes et filles dans l’Est de la RDC, principalement à Kishishe, localité située à environ 100 km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Se basant sur les résultats de son enquête, Amnesty International renseigne que les survivants et d’autres témoins ont déclaré que ces atrocités se sont passées entre le 21 et le 30 novembre 2022.

Selon ce rapport consulté par POLITICO.CD, les informations recueillies par Amnesty International affirment que ces actes faisaient partie d’une campagne menée par le M23 pour punir et humilier les civils soupçonnés d’être des partisans de groupes armés rivaux, y compris les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et le Mai-Mai local.

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« Depuis ces attaques, les survivants vivent dans la terreur et la misère totale. Alors que certaines survivantes de viol ont reçu des soins médicaux de base des établissements de santé communautaires qui ont le plus besoin de toute urgence de soins médicaux et de santé mentale adéquats ainsi que d’une aide humanitaire », a déclaré Tigere Chagutah, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique orientale et australe.

Les survivants et les témoins cités par Amnesty International ont affirmé qu’après avoir pris le contrôle de Kishishe, des groupes de terroristes du M23 sont allés de maison en maison, tuant sommairement tous les hommes adultes qu’ils ont trouvé et soumettant des dizaines de femmes à des viols, y compris des viols de gang.

Alors que la RDC est partie à plusieurs instruments juridiques internationaux et régionaux imposant aux États de prévenir les atteintes aux droits humains, Amnesty international estime que le fait que les autorités de RDC n’aient pas pris de mesures pour enquêter efficacement sur les allégations de pratiques d’exécutions sommaires, de viols et d’autres crimes de droit international liées à la résurgence du M23 démontre leur incapacité à amener les responsables à rendre des comptes. Pour cette ONG, ce attitude de gouvernement congolais illustre un mépris total pour les victimes.

A Kishishe et Bambo, les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda ont selon les autorités congolaises, exécuté plus de 250 civils.

Kinshasa avait annoncé avoir saisi la Cour Pénale internationale (CPI) pour solliciter l’ouverture d’une enquête internationale sur ce carnage.

Carmel NDEO

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