C’est depuis 14h (heure locale) que le convoi de l’opposant Martin Fayulu, candidat de la coalition LAMUKA à la Présidentielle fait face à des policiers et militaires ici au « triangle » de la N’sele. L’opposant congolais revenait victorieusement de Masimanimba dans le Kwilu, où il a certes connu une matinée cauchemardesque.
En effet, tôt ce matin, des policiers ont ouvert le feu autour de son cortège à Masimanimba, créant une débandade et des échauffourées. A Kinshasa, la coalition LAMUKA maintenait toutefois son grand meeting prévu à la place Saint-Thérèse dans la très populaire commune de N’djili où Martin Fayulu mettra finalement cap après avoir quitté le Kwilu.
#RDC Coups de feu et gaz lacrymogène autour du cortège de Martin Fayulu à Masimanimba https://t.co/5QzofRqwQD
— POLITICO.CD (@politicocd) December 19, 2018
Mais peu avant midi, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, décide finalement d’annuler unilatéralement les meetings politiques dans la capitale congolaise, évoquant un risque de violences, en citant des sources sécuritaire. A Sainte-Thérèse où des milliers des partisans de Fayulu commençaient à affluer, les éléments de la police tenteront en vain de démanteler le podium. Les militants s’y opposent.
Suspension de la campagne à Kinshasa
#RDCvote: le cortège de @MartinFayulu bloqué à la hauteur du triangle Nsele-Malaku-Route Bandundu pic.twitter.com/eBzsBMOTke
— Amos Latour (@LatourAmos) December 19, 2018
Et donc à quand il arrive vers N’sele, à une cinquantaine de kilomètres du lieu de son meeting, Martin Fayulu trouve plusieurs véhicules de la police et quelques militaires de l’armée qui lui barrent la route. Impossible de passer.
« Je suis au niveau de Nsele sur la route du retour vers Kinshasa où je fais face à un important dispositif sécuritaire« , a dit Martin Fayulu sur son compte Facebook. Lui-même est resté injoignable aux appels de POLITICO.CD. « Nous sommes encerclés par plusieurs bus de policiers. Des camions militaires bloquent également le passage, » a-t-il cependant ajouté toujours dans la même publication.
Michel Babala, cadre du MLC qui fait également partie du convoi, a confirmé l’information. « On nous a toujours pas libéré« , a-t-il dit, joint au téléphone par POLITICO.CD.
https://twitter.com/C_SOI/status/1075411249297534981
Les négociations engagées avec les forces de l’ordre ne donnent rien. Visiblement, elles s’opposent à ce que l’opposant congolais se rende à son lieu de meeting. Aucune communication officielle n’est alors faite par les autorités de Kinshasa à ce sujet. Sur place à N’selé, des partisans de Fayulu commencent à affluer, regardant la scène de lui.