Le candidat malheureux à la présidentielle du 20 décembre dernier, Constant Mutamba est monté au créneau, ce dimanche 7 janvier, pour critiquer la démarche des 6 candidats présidents de l’opposition en l’occurrence Fayulu, Katumbi, Matata, Kikuni, Sesanga et Anzuluni, qui selon lui, commencent à développer les velléités de contestations pour semer le chaos au pays dont, lui, Mutamba dit avoir refusé en acceptant la réélection du Président Félix Tshisekedi.
« Je répète que j’approuve totalement les résultats de la présidentielle. Je félicite de nouveau le Président Tshisekedi pour sa réélection et je reste opposant. Vous ne pouvez pas, si vous, vous contestez la réélection de Tshisekedi de forcer d’autres candidats à contester comme vous. Si vous avez vos agendas personnels, vous avez de la haine personnelle envers le candidat gagnant mais ne cherchez pas à nous faire porter cette haine-là. Apparemment c’est une haine interpersonnelle dont on sait ni tenant ni aboutissant. La politique, on ne la fait pas avec la haine. Si Paul Kagame, pour déstabiliser le pays, a trouvé comme porte nos compatriotes de l’opposition radicale et ce n’est pas nous », a déclaré Constant Mutamba.
Après avoir été le premier à féliciter le Président Tshisekedi pour sa réélection, Constant Mutamba dit avoir été surpris de voir un audio circulant dans les réseaux sociaux lui attribuant des propos « tronqués, torpillés, falsifiés » selon lesquels, il a appelé à l’annulation des élections.
« Moi je suis un homme cohérent. Je ne peux pas me contredire pour avoir été le premier à féliciter le Président Tshisekedi. Ce sont des aînés proches de Katumbi. Je les cite parce que ce sont eux qui m’ont envoyé cet audio-là… avoir tenté plusieurs fois de me recruter. Ils voulaient d’abord que je puisse désister en faveur du candidat président Moïse Katumbi, j’ai refusé », a-t-il fait savoir.
Félicitant l’équipe de la CENI, Constant Mutamba a laissé entendre que Denis Kadima est le meilleur président que cette institution d’appui à la démocratie ait connu dans ce pays.
« Kadima est très professionnel et efficace. Vous avez vu la manière dont il a innové à travers la publication des résultats partiels! Mais c’est ça qui a permis à chacun de savoir exactement son ancrage au niveau national. Le président Denis Kadima a réussi avec toute son équipe à organiser les élections dans le délai constitutionnel. Pourquoi voulez-vous que nous de l’opposition républicaine nous puissions nous y opposer? Les fraudes qui ont eu lieu, est-ce que c’est le président Kadima qui a demandé à un agent électoral de se faire corrompre par un politicien pour pouvoir vendre une machine à voter ? Ce n’est pas lui. Il faut être de mauvaise foi. Qui ne sait pas que la corruption a atteint son paroxysme dans notre pays », a indiqué Constant Mutamba.
De ce fait, Constant Mutamba a affirmé que la DYPRO a soutenu, bec et ongles, le processus électoral pendant que ses pairs de l’opposition « radicale » multipliaient de subterfuges tantôt changer Kadima tantôt le fichier électoral pour boycotter ce processus électoral.
« L’élection est une œuvre humaine. Comme toute autre œuvre humaine qui n’est pas donc exempte des certaines imperfections. Il y a eu quelques dérapages. Et ces dérapages, bourrage d’urnes, fraude électorale ont été orchestrés par les ennemis du processus électoral, ceux qui prédisaient le chaos, la balkanisation du pays, manipulés par Paul Kagame parce que pour eux, il fallait un coup d’état pour faire partir Tshisekedi et nous, nous avons dit niet pour faire partir Tshisekedi c’est par la voie des élections », a-t-il renchéri.
Face à la fraude électorale, corruption, bourrage d’urnes, incitation à la violence orchestrés par 82 candidats députés nationaux invalidés par la CENI, Constant Mutamba a annoncé que la DYPRO va porter plainte ce lundi 8 janvier devant le procureur général près la cour de cassation pour qu’ils soient arrêtés.
Christian Okende
