RDC : pour pacifier l’Est, Mukwege prévoit de recourir à une mission internationale « d’imposition » de la paix

Le prix Nobel de la Paix 2018, le docteur Denis Mukwege, également candidat à la présidentielle prévue le 20 décembre prochain, a annoncé faire du rétablissement de la paix en République démocratique du Congo, sa priorité une fois élu à la magistrature suprême.

Le candidat numéro 15 à la Présidence congolaise a clairement expliqué « qu’il n’y a aucun projet de développement » qui peut se faire dans le territoire congolais tant que le pays continuera à avoir des groupes armés des pays étrangers qui sèment la mort dans sa partie Est.

« Notre projet de société prévoit de mettre fin à la guerre, fin à la faim et fin aux vices. Nous allons réformer le secteur de la sécurité […] Notre première réaction sera de réformer le secteur de la sécurité pour avoir une armée qui est capable de sécuriser nos frontières, de garantir l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo. Pour imposer la paix, nous allons avoir recours à une mission internationale d’imposition de la paix, pas de maintien de la paix, mais d’imposition de la paix », a-t-il déclaré au cours d’une interview accordée à Radio France Internationale (RFI)

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Denis Mukwege a également précisé que pour obtenir cette paix, il se basera sur les expériences des missions qui ont imposé la paix dans d’autres pays, et même en RDC, car à en croire ses propos, une fois que le pays aura cette stabilité, lui et son gouvernement mettront en place un programme de développement.

« Pendant plus de 20 ans, j’ai mené des plaidoyers en faveur de la paix, surtout lutter contre l’impunité dans la région où malheureusement le corps des femmes a été utilisé comme champ de bataille. Et malgré tout ce que nous avons essayé de faire pour ramener la paix, nous avons trouvé des obstacles. En fin de compte, on nous ramène toujours à ce que ce soit les hautes autorités de notre pays qui puissent répondre à ces atrocités. Cela n’a pas été fait », a rétorqué le gynécologue congolais.

Expliquant la motivation de sa candidature à la prochaine présidentielle, le récipiendaire du Prix Sakharov 2014 a expliqué qu’en lieu et place de continuer à demander aux autorités de prendre des mesures restrictives – qui par la suite ne sont même pas exécutées – il a jugé utile de se présenter à ce scrutin afin participer « directement » à la prise des décisions.

Monge Junior Diama

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