Crise institutionnelle : un mercredi de tous les enjeux à l’assemblée provinciale de Kinshasa

Plus rien ne va à l’assemblée provinciale de Kinshasa. Le Président et le Questeur de cet organe délibérant sont accusés par les députés provinciaux de tous les maux qui rongent le bon fonctionnement de leur assemblée. En fin de compte, ils ont organisé, samedi 7 octobre dernier lors d’une séance plénière, un vote qui a approuvé leur thèse selon laquelle «ces deux membres du bureau ont détourné les fonds de deniers publics».

34 députés provinciaux, sur 48 députés que composent l’APK ont accepté cette mise en accusation de détournement de fonds de deniers publics. À cela s’ajoute, les accusations «d’incompétence notoire et de mauvaise gestion», illustrées, selon eux, par une série de décisions «controversées et d’abus de pouvoir» au cours de leur mandat.

Plus loin encore, ils ont institué une commission ad hoc pour enquêter sur la gestion globale de Godé Mpoyi et Papy Epiana, respectivement Président et Questeur, au cours des quatre dernières années pour déterminer l’étendue des malversations financières et assurer que justice soit faite.

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Ces mêmes députés provinciaux ont décidé de laisser planer l’épée de Damoclès au-dessus de la tête du gouverneur de la ville province de Kinshasa, Gentiny Ngobila pour «une mégestion généralisée» à la tête de la capitale de la RDC.

Ils se sont organisés pour introduire une motion de défiance contre le gouverneur qui a été accusé par la Cour des Comptes pour avoir commis une faute de gestion puisque lui, Gentiny Ngobila n’a toujours pas transmis du projet d’édit portant reddition des comptes de la ville de Kinshasa pour l’exercice budgétaire 2022 par le gouvernement provincial.

Déjà le Président de l’APK, Godé Mpoyi reprochait à l’autorité urbaine notamment les arriérés des émoluments des députés provinciaux et la mauvaise gestion des finances de la capitale congolaise.

Qu’à cela ne tienne, ce mercredi, ces députés vont examiner ladite motion. S’ils sont tous soudés, le gouverneur de la ville pourrait être déchu de ses fonctions.

Pas besoin d’être un observateur de bon aloi pour poindre la crise institutionnelle dans la ville province de Kinshasa.

À qui profite cette crise à deux mois de la convocation du corps lectorat ? Quels bilans de l’assemblée provinciale de Kinshasa et de l’Hôtel de Ville pourraient flatter les kinoises et kinois à la fin de cette mandature? Que des questions sans réponses !

Il revient aux kinoises et kinois, pour cette fois-là, de reprendre le pouvoir que leur confère par la constitution, de sanctionner le 20 décembre prochain lors du vote.

Christian Okende

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