L’organisation médicale humanitaire internationale Médecins Sans Frontières (MSF) signale, dans son rapport de ce mois de juillet, l’insécurité comme un facteur impactant l’accès aux soins nécessaires des déplacés dans le territoire de Djugu, province de l’Ituri, dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Depuis janvier de cette année, ce territoire est marqué par une recrudescence d’attaques armées, poussant les populations à fuir. Selon les fournis par MSF, 156 000 personnes sont nouvellement déplacées dans le territoire, soit un total de près de 700 000 personnes déplacées pour le territoire et 1,7 millions pour la province
de l’Ituri.
Certains ont trouvé refuge dans des sites de déplacés, alors que d’autres vivent dans des familles d’accueil. Cette situation présente depuis des décennies victimise la population avec comme conséquence; l’exposition de communautés à des violences intercommunautaires extrêmes ayant un impact majeur sur leur accès aux soins et leur santé mentale.
A titre illustratif, lors d’attaque ou menace à proximité des structures de santé, celles-ci sont même désertées par les patients et le
personnel soignant. Le docteur Kelly Tsambou, responsable des activités médicales MSF dans la zone de santé de Drodro, décrit une scène qu’il a vécue alors qu’il était en plein service.
« J’étais dans mon bureau lorsqu’on m’a fait savoir qu’il y avait des coups de feu à 2 km de l’hôpital. Je me suis rendu compte que tous les patients étaient en train de fuir l’hôpital et de paniquer », a-t-il témoigné.
Dans cette zone de santé, où les équipes de MSF interviennent depuis 2019, les besoins humanitaires s’avèrent énormes. Pour continuer à fournir une aide impartiale, cette ONG déploie des ressources supplémentaires dans diverses structures de santé pour les communautés.
Odon Bakumba
