RDC : « La justice ne saurait être ce régulateur vers lequel accourent les citoyens lorsqu’elle-même est immergée par des pratiques corruptives » (Félix Tshisekedi)

Le président Félix Tshisekedi a réaffirmé son engagement « absolu » à restaurer la discipline, l’éthique et l’intégrité au sein de la magistrature ce, dans l’objectif de redorer le blason de la justice de son pays, longtemps terni.

Se disant préoccupé par la bonne marche et l’efficacité de l’appareil judiciaire, Félix Tshisekedi a déploré les pratiques corruptives et autres agissements qui, selon lui, n’inspirent plus confiance invitant de ce fait, la justice sur le banc des accusés en lieu et place d’être le régulateur vers lequel accourent les citoyens.

« Garant du bon fonctionnement des institutions, j’assume et j’assumerai toujours pleinement ma responsabilité par un recadrage, au besoin, une requalification de l’action de la justice et éviter que par son agir, cette dernière disqualifie les efforts de toute une Nation », a déclaré le président congolais.

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Pour ce faire, il a encouragé les magistrats récemment nommés à s’engager, à travers leur action pour l’avènement d’une justice juste. Cet effort a-t-il dit, passe par l’érection de la sanction, positive ou négative sans complaisance, comme l’échelle de valeur ; par l’application rigoureuse des dispositions constitutionnelles et statutaires qui identifient le Conseil supérieur de la magistrature comme organe exerçant le pouvoir de rétribution promotionnelle et disciplinaire.

« On ne devrait donc pas admettre que des magistrats, poursuivis disciplinairement ou pénalement, ceux condamnés plus d’une fois à la prise à partie pour des décisions iniques, ceux habituellement en instances judiciaire ou disciplinaire ou notoirement immoraux ; accèdent à des promotions sans affecter la conscience collective », a pesté le magistrat suprême.

Dans la suite de son discours devant 2500 magistrats, Félix Tshisekedi a insisté sur sa volonté de voir fleurir en RDC, un appareil judiciaire efficace lequel passe par des animateurs « dignes, intègres, bien formés et en nombre suffisant qui doivent être placés dans des conditions de vie décente et des conditions de travail adéquates ».

« Conscient que cette œuvre (la justice) ne peut prospérer sans ouvrier ( le magistrat) j’engage le Gouvernement de la République à travailler avec le Conseil Supérieur de la Magistrature, votre organe de gestion, afin de doter le pouvoir judiciaire des moyens adéquats pour le fonctionnement des chambres de discipline, des juridictions et offices, et aussi pour l’amélioration du traitement des magistrats, les frais de mutations, les primes de brousse et surtout la prise en charge médicale et funéraire. Je suis au courant de la manière dont le magistrat, malade ou décédé, est soigné ou inhumé, bien souvent, par la solidarité de ses pairs. Cette situation ne peut plus perdurer », a-t-il promis.

A ce sujet, le président de la RDC a enjoint le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde à veiller à ce que le pouvoir judiciaire, acquiert les moyens lui dotés dans le budget national.

« C’est aussi avec ce traitement que nous saurons mesurer ses responsabilités », a soutenu Félix Tshisekedi.

Le Président de la RDC a tenu ses propos lors de l’ouverture de la session de formation de 2500 magistrats civils et militaires du ministère public parmi les 5000 attendus, nommés le 6 juin 2023 à la suite du concours de recrutement. La promotion 2023 a été baptisée « état de droit » conformément à la vision et au leitmotiv du Chef de l’Etat.

Carmel NDEO

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