Meurtre de Chérubin Okende : La famille du défunt porte plainte contre inconnus pour enlèvement et assassinat

La famille Okende (l’épouse, les enfants et le père biologique du défunt) a déposé, ce lundi 17 juillet, au Parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe, une plainte contre inconnus pour faits d’arrestation arbitraire et assassinat pour le compte de leur défunt parent, Chérubin Okende, tué jeudi 13 juillet à Kinshasa.

Me Laurent Onyemba, l’avocat qui représente la famille, a tenu à rappeler au procureur de cette instance judiciaire que les deux griefs soulevés dans la plainte (d’arrestation arbitraire et d’assassinat) sont prévus et punis par le Code pénal congolais dans ses articles 67 et 54, livret II.

« C’est pourquoi, par ma plume, ils [ la famille Okende]] vous prient d’ouvrir une instruction qui permettra d’identifier sans complaisance les auteurs, coauteurs et complices éventuels de cet horrible assassinat, car il en va de l’équilibre dicté par le droit », a écrit l’avocat.

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Tué par balle

Chérubin Okende, ex ministre des transports, député national et porte-parole d’Ensemble pour le Changement, parti cher à Moïse Katumbi, a été retrouvé mort dans sa jeep, jeudi dernier sur l’avenue Poids Lourds à Kinshasa.

Quelques heures après la découverte de son cadavre, le Procureur général près la cour de cassation, après analyse de la police scientifique, a qualifié ce fait de « meurtre par balle », tiré d’une arme trouvée à côté du défunt. Depuis, une enquête a été ouverte pour traquer le meurtrier.

D’après lui, les premiers éléments révèlent que la mort est survenue par balle, soulignant par ailleurs que « les témoignages recueillis ne permettent pas à l’instant de dire qui serait le criminel et d’où il est venu ».

« Les indices sérieux sont entre les mains des enquêteurs, en ce sens que plusieurs personnes concourent pour que ce criminel soit déniché », avait déclaré le procureur général près la Cour de cassation, lors de la première conférence qu’il avait animée dans le cadre de ce dossier. Aussi, demandait-il à tout celui « qui détiendrait une information » lui permettant « d’orienter les enquêtes » de contacter son bureau et de ne pas la relayer sur les réseaux sociaux.

« Aucune commission d’enquête formelle »

Si le gouvernement congolais, consterné de cet acte effroyable, a annoncé une enquête pluridisciplinaire avec le concours de l’expertise belge et sud-africaine pour faire la lumière sur cet assassinat, le député national Claudel Lubaya se plaint que cinq jours après, « qu’aucune commission d’enquête n’ait été formellement constituée et qu’aucun médecin légiste n’ait encore été désigné. »

De ce fait , il invite le gouvernement à garantir la sérénité de l’enquête annoncée et à adopter des mesures conservatoires en démontrant par les actes, sa volonté de faire toute la lumière sur cette « sombre affaire » qui accable les institutions de la République.

Odon Bakumba

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