Renvoie du meeting de l’opposition : Matata, Fayulu, Sesanga et Katumbi accusent Tshisekedi de museler la population

Les leaders de l’opposition congolaise, Martin Fayulu, Matata Ponyo, Delly Sesanga, et Moïse Katumbi représenté par le secrétaire général de son parti Dieudonné Bolengetenge ont réagi, ce vendredi 16 juin, à la décision de l’Hôtel de ville qui n’a pas pris acte à la date proposée pour la tenue du meeting populaire le 17 juin à la place sainte Thérèse de N’djili pour le fait que le site serait déjà réservé et accordé à une autre organisation.

Selon ces ténors de l’opposition, l’Hôtel de ville se proposait de leur renvoyer au 24 juin prochain pour des motifs qu’ils estiment fallacieux qui soutiennent que d’autres organisations ont demandé de tenir le meeting au même endroit, à la même date et à la même heure.

D’après eux, c’est de la mauvaise foi car, estiment-ils, le pays est dans une nouvelle forme de dictature où « on impose ce qu’on veut auprès de 100 millions d’habitants ».

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Augustin Matata Ponyo qui a fait la déclaration, regrette pour ce régime qui se déclare être d’un État de droit.

« Comment quatre partis politiques demandent près de trois semaines avant l’organisation d’un meeting et on vient répondre la veille en disant avant vous c’est-à-dire on suppose quatre semaines avant il y avait une autre organisation qui avait demandé de tenir un meeting ou manifestation le même endroit mais on n’a jamais répondu. Mais on vient seulement de vous informer la veille qu’il y avait une autre demande. Ça je crois que c’est fallacieux. Aujourd’hui, nous prenons le peuple congolais à témoin, ceux qui disent que l’opposition est faible, c’est eux qui sont faibles parce qu’en réalité, s’ils n’avaient pas peur, ils n’allaient pas nous interdire de tenir ce meeting. Ce n’était pas une marche, ce n’était pas un sit-in, mais c’était uniquement un meeting pour informer la population que le pouvoir en place n’est plus en mesure de répondre aux préoccupations de la population congolaise », a déclaré Matata Ponyo.

En dépit de la vie chère, le taux de change qui bouge, le prix qui monte, Matata Ponyo a laissé entendre que le pouvoir en place n’est plus en mesure d’accepter même que l’opposition tient un meeting, une marche et un sit-in car, selon lui, « le pouvoir est convaincu que si l’opposition s’est mise en harmonie avec la population, le déclic va être donné ».

« Aujourd’hui, nous allons observer ce pouvoir qui nous propose le 24 juin et nous savons que nous ne sommes pas dupes et que le pouvoir va chercher d’autres subterfuges pour que ce meeting projeté par lui non pas par nous au 24 juin n’ait pas lieu. Nous prenons le peuple à témoin, nous nous étions déjà prêts à tenir notre meeting ce 17 juin, et que la population s’était déjà mobilisée pour répondre à ce meeting », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, Matata Ponyo, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Katumbi en appellent la population congolaise « qu’elle vienne quoiqu’il en coûte le 24 juin pour être présente afin de faire une démonstration de force en harmonie avec l’ensemble de la population congolaise pour dire trop c’est trop à ce pouvoir qui ne veut plus entendre la population parler et protester».

Pour eux, tout le commun des mortels est d’avis que le pouvoir de Tshisekedi musèle la population, musèle la liberté d’expression et la liberté de mouvement.

Pour éviter que l’infusion du sang, les leaders de l’opposition congolaise ont exhorté la population congolaise à ne pas venir le 17 juin pour le meeting et à garder son calme afin que le samedi 24 juin prochain soit un meeting populaire contre un pouvoir qu’ils qualifient dictatorial et qui selon eux, ne veut plus que s’imposer par la force.

Christian Okende

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