Félix Tshisekedi a exprimé sa joie d’avoir accueilli du 31 janvier au 3 février, le Pape François. Cette visite a été marquée par l’attention portée par l’évêque de Rome sur les défis actuels et futurs auxquels est confrontée la RDC.
Lors de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres, le Président congolais a soutenu que cette visite du Souverain Pontife, 38 ans après celle du Pape Jean-Paul II en 1985, est un honneur pour la RDC.
« La grande mobilisation et la ferveur observées à travers la République au cours de ces quatre derniers jours, ont démontré à quel point le Pape François était attendu par toute la Nation congolaise dans sa plus grande diversité, avide de réconciliation et de paix », a martelé le Président de la République.
Dans sa communication lors de cette réunion gouvernementale, le Président de la République s’est dit réconforté par l’appel à la résistance lancé par le Pape François dans son adresse aux autorités publiques, au Corps diplomatique, à la société civile et aux forces vives du pays, face à « la tentative méprisable de fragmentation de la RDC », à la base de la guerre injuste qui est imposée à notre pays et à l’Afrique par des puissances étrangères.
Dans le même élan, il a rappelé que le Pape François a invité les protagonistes du pillage en Afrique à « retirer leurs mains de l’Afrique et de la RDC, d’arrêter de les étouffer ».
Dans cette logique, le Président de la République a souligné que l’invitation du Saint Père de voir l’Afrique œuvrer pour son indépendance économique, en prenant son destin en mains ; tout en mentionnant, également, l’importance de veiller à l’éducation comme pilier du développement de toutes les nations.
Il s’est ainsi félicité de la sensibilité éprouvée par le Pape à la défense de la cause des victimes de l’Est au niveau mondial, tout en condamnant l’inaction et le silence de la Communauté Internationale face aux exactions terroristes commises au service des intérêts étrangers. C’est dans ce cadre que le Souverain Pontife a rencontré les victimes des atrocités à l’Est du Pays et a entendu leurs témoignages les uns plus cruels que les autres.
« Les propos de paix et de résilience du Pape, doivent tous nous interpeller, dans notre appartenance commune à la Nation congolaise », a-t-il insisté.
Félix Tshisekedi a en outre rappelé le fait que c’est un « devoir pour tous les congolais de comprendre que les souffrances qu’endurent les populations à l’Est du pays, sont celles de chaque congolais et que chacun doit travailler d’une manière ou d’une autre pour barrer la route à l’aventure criminelle de ces terroristes supplétifs de l’armée rwandaise ».
La RDC, espérance du Monde
Poursuivant son intervention, Félix Tshisekedi a affirmé que la RDC représente une espérance pour le monde entier.
Il nous appartient a-t-il dit, « de nous ouvrir aux vraies valeurs de l’homme en bannissant les anti-valeurs tels que stigmatisés par le Saint Père dans les comportements au quotidien ; de poursuivre des actions pour le progrès du pays dans un esprit de justice et d’honnêteté, où chacun dans sa responsabilité civile ou gouvernementale vit sa fonction comme moyen de servir la Nation congolaise ».
Dans un autre volet de sa communication, le Président Tshisekedi a remercié toutes les institutions, la Société civile, les communautés religieuses qui ont été à pied d’œuvre pour assurer la réussite de cette visite papale.
Somme toute, Tshisekedi a salué et félicité le professionnalisme des forces de l’ordre et des services de sécurité avant de clore son intervention en remerciant toute la population en général, et les jeunes en particulier, pour avoir massivement participé à la messe de N’dolo et à la rencontre du Stade des Martyrs.
La visite du chef de l’église Catholique en RDC avait été placée sous le thème « Tous réconciliés en Jésus-Christ ».
Carmel NDEO
