La RDC face aux enjeux de la communauté internationale : Félix TSHISEKEDI peut-il s’en sortir ?, s’interroge Flavien Shirandi

Contexte

Depuis le 13 juin dernier, la situation humanitaire en RDC est très inquiétante plus précisément dans la cité de Bunagana. A la base, la recrudescence des massacres des populations civiles et innocentes, perpétrés par le mouvement rebelle M23 causant ainsi des flux migratoires significatifs.

D’après plusieurs rapports notamment des Nations Unies, des services sécuritaires de la RDC, du Gouvernement congolais, ou encore du secrétaire d’État Américain, M. Anthony Blinken, il est clairement attesté que c’est le président rwandais, Paul KAGAME, qui parraine ce mouvement rebelle (M23).

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En effet, il est important de noter que le rapprochement diplomatique tenté par le Président Tshisekedi avec Kigali, représenté par Paul Kagame, s’est soldé par un échec, comme l’avait prédit plusieurs analystes politiques comme le Dr Flavien Shirandi. « Croire en la bonne foi de Kigali serait une naïveté politique », disait-il.

Pour le Consultant Politique, Prof. Dr Flavien Shirandi, la raison n’est pas à chercher bien loin. Le Rwanda veut les richesses de la RDC pour s’imposer économiquement en Afrique, politiquement dans le monde et stratégiquement dans l’Afrique de l’Est. « Et cela s’explique par le fait que le Rwanda est premier producteur des certains minerais alors que son sous-sol ne le possède pas. Et il faut être aveugle ou cupide pour ne pas reconnaître qu’il s’agit de ressources naturelles de la RDC », a fait savoir Dr Flavien Shirandi.,PhD.

Et d’estimer : « le Président Congolais ne devait pas permettre à la compagnie d’aviation Rwanda Air d’œuvrer en RDC, et encore moins accorder au Rwanda d’avoir accès à la raffinerie de l’or du Nord Kivu ».

En sa qualité de Consultant politique, le professeur Dr.Flavien Shirandi.,PhD s’interroge : pourquoi le M23 a résurgi alors qu’il a été vaincu auparavant ?

À l’en croire, peu importe les raisons de cette résurgence avancées par les M23, l’Assemblée Nationale, que dirige Christophe Mboso, doit, au nom du peuple qu’elle représente, prendre des dispositions parlementaires pour garantir l’intégrité territoriale.

En outre, développe-t-il, les erreurs diplomatiques du Président TSHISEKEDI telles qu’intégrer la RDC à la Communauté d’Afrique de l’Est alors que ses membres dans la plupart convoitent la richesse de son pays, ne doit pas l’empêcher aujourd’hui de mettre fin à la machine de Kagame et déstabiliser le M23.

La signature par le Rwanda à Luanda et à Nairobi des dispositions prises à l’encontre du M23 confirme, pour Dr.Flavien Shirandi, l’implication de Paul Kagame dans l’affaire.

Escalade verbale entre Paul KAGAME et Félix TSHISEKEDI

Devant le parlement Rwandais, le président Rwandais Paul KAGAME indexe la RDC et a tenté de discréditer le Président TSHISEKEDI en affirmant qu’il n’avait pas été vainqueur de la présidentielle passée. Aux yeux des certains analystes, cette sortie médiatisée marque la fin du régime de KAGAME, connu pour son silence.

Cependant, Dr Flavien Shirandi.,PhD ne voit pas la chose d’un même œil. Il pense plutôt que Kagame a voulu tout simplement détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le véritable problème à savoir son implication dans les massacres perpétrés sur le sol Congolais. Malheureusement, dit-il, cela s’est heurté à une volonté politique ferme des congolais qui veulent en finir avec cette agression.

Face aux allégations du président rwandais, le Président TSHISEKEDI a indiqué, au cours d’une rencontre avec la jeunesse congolaise, que Kagame devrait avoir honte d’être celui qui soutient ceux qui sèment la désolation.

La communauté́ internationale, relève Dr. Shirandi, semble insensible aux actes d’extermination des populations civiles de la RDC causée par le M23. Selon lui, l’appel du secrétaire d’État Américain, Anthony Blinken, demandant à Kagame d’instruire le M23 de se retirer du territoire congolais, est tout simplement l’hypocrisie de la part de la communauté internationale. Car, soutient-il, le Rwanda doit être sanctionné.

Enjeux de la communauté internationale pour le présent et le futur de la RDC et plus particulièrement pour sa partie orientale (Est de la RDC)

Concernant les enjeux de la communauté internationale pour le présent et le futur de la RDC et plus particulièrement pour sa partie orientale (Est de la RDC), la RDC doit, d’après Dr Flavien Shirandi.,PhD, savoir que nous vivons à une époque où la lutte contre le terrorisme mondial est sur toutes les lèvres, alors que dans d’autres cas, la lutte contre le terrorisme est un fourretout où le flou idéologique et les prétendus consensus internationaux l’emportent sur les faits.

« Dans le même ordre d’idées, la RDC doit savoir qu’il est dans une étape où elle ne doit pas seulement se limiter à évoquer ce qui devrait être par rapport à son agression depuis plus de 20 ans car cela relève du Droit international. Cependant, face aux enjeux de la communauté internationale, elle doit se comporter comme un acteur et proposer mieux que le Rwanda parce que dorénavant c’est une question des rapports de force », a-t-il expliqué.

Et de poursuivre : « En d’autres termes, la RDC doit savoir que la situation sécuritaire de sa partie orientale est une question d’intérêts or dans les relations internationales, ce sont les intérêts qui comptent, il n’y a pas d’actions sans intérêts ».

À cet effet, poursuit-il, elle doit changer sa diplomatie et si possible menacer le changement des partenaires.

« Faisons savoir qu’actuellement en Afrique l’histoire et les enjeux sont en train de changer. A titre illustratif, les occidentaux et la France sur le plan international ont perdu le Mali et le Burkina-Faso. Aimeraient-ils perdre le pays solution, la République Démocratique du Congo ? », s’interroge-t-il.

Pour ce Consultant politique, la communauté internationale sait qu’il s’observe plus que jamais en République Démocratique du Congo, un éveil patriotique de la population dénonçant à travers les réseaux sociaux, sur les comptes des organisations internationales, l’injustice dont elle est victime. « Les relations internationales sont un jeu d’échec où il faut savoir utiliser les pions et la RDC devrait y travailler pour changer l’équilibre sur la région des Grands Lacs en diminuant voire faire disparaitre l’influence de Paul KAGAME », fit-il.

Et de rappeler : « Paul KAGAME continue à jouir de l’appui de Londres, de Washington, de Bruxelles, d’Ottawa, de Paris et de l’Union Européenne. D’ailleurs récemment, le Rwanda a bénéficié de 20 millions d’Euro pour le compte de son armée et la France offre 20 Motorolas à l’un des chefs de la police congolaise. Ce qui prouve une grande disproportion d’intérêt ».

Précisons qu’aujourd’hui la même France a présenté au conseil de sécurité des Nations Unies la levée de la procédure de notification d’achat d’armes, après avoir reçu plusieurs pressions des Congolais et de son Gouvernement, même par le fait que la RDC était prête de prendre les risques de quitter la francophonie parce que les congolais savent que l’attachement de la France avec le Rwanda est une menace pour la RDC.

A ce sujet, le Dr. Flavien Shirandi.,PhD consultant politique et en leadership stratégique écrit sur Twitter que : ‘’ C’est une grande victoire pour la RDC vraiment, cette histoire de la notification est levée. L’embargo caché est fini. Maintenant la RDC peut se procurer les armes sans notifier un autre pays. Merci aux Congolais, au Président Tshisekedi et son gouvernement pour cette persistance. Maintenant l’échappatoire n‘est plus là,
il est de la responsabilité du gouvernement d’équiper dorénavant et sans tarder les militaires, en achetant les armes et les munitions pour les FARDC afin de se battre contre le M23 et récupéré les territoires congolais occupés à Rutshuru et autres.’’

Par rapport à ces enjeux de l’heure face à la communauté internationale, Dr Flavien Shirandi.,PhD soulève 5 points à savoir :

● L’attitude de Kinshasa (Gouvernement Congolais) en ce moment est à féliciter parce qu’il résiste contre KAGAME et refuse de négocier avec le M23. C’est une façon pour le gouvernement congolais de coincer le M23 afin de le mettre devant une situation précise où il sera obligé soit de continuer avec la guerre ou de se retirer de la guerre sans avoir ce qu’il veut.

Cette situation met le M23 dans une mauvaise posture qui sera sans doute contraint de cesser le feu puisqu’il est désormais perçu à l’international en tant que mouvement terroriste auteur du génocide congolais parrainé par Paul KAGAME ;

● S’agissant de l’appel du Secrétaire Américain Anthony Blinken demandant à KAGAME de dire au M23 de se retirer de la RDC, il estime que la RDC doit rester prudente parce que cela pourrait être l’hypocrisie de la communauté internationale jusqu’à ce que ces appels deviendront des sanctions tangibles et le refus du financement au gouvernement Rwandais.
● L’EAC serait la MONUSCO. Il pense que c’est déshabiller saint Paul pour habiller saint Jean. A cet effet, il faut sortir de cette organisation. A cet effet, lors de la levée de notification d’achat d’armes, le conseil de sécurité a autorisé la MONUSCO à collaborer avec la Force Régionale pour combattre le M23.

● Le Salut du Congo revient aux Congolais

Le Docteur Flavien Shirandi.,PhD pense que le salut de la RDC est entre les mains des congolais. Pour ce faire, la RDC doit faire principalement trois choses :

  1. Faire la Guerre à KAGAME et à son régime

La RDC doit faire la guerre à KAGAME et à son régime diplomatiquement et augmenter le budget de la défense.
Aussi, Dr Shirandi insiste sur la professionnalisation des FARDC et de la Police Nationale à la taille de la RDC, pays continent. « C’est ce qui est en train de se faire et j’exhorte le gouvernement à ne pas baisser les bras », déclare-t-il.

  1. Neutraliser la force du lobbying de Paul KAGAME

Le Rwanda reçoit de la communauté internationale plus que la RDC à l’instar de l’argent de vaccin et pourtant c’est un petit pays avec une population moins nombreuse que la RDC.

   En réponse à cette inégalité, la RDC doit doubler ou tripler son lobbying, détrôner le Rwanda auprès de ceux qui le financent et le soutiennent en proposant mieux.

       3.Arrêter la corruption en RDC par une lutte contre la corruption

         Pour crédibiliser la RDC, il faut intensifier la lutte contre la corruption. Ce qui pourrait attirer les sociétés multinationales dont certaines sont à la base de cette guerre.

Ce que nous savons de Paul KAGAME (D’après Dr Flavien Shirandi.,PhD)

  • Nous savons que la diplomatie et le combat de Paul KAGAME est assis sur le mensonge : il a utilisé depuis 1994 le génocide Rwandais comme son fonds de commerce et est le seul à connaître les chiffres et les manipuler à sa guise. D’après Serge Desouter, témoin expert ayant vécu 18 ans au Rwanda : « Le régime actuel de Kigali refuse de parler des Hutus et des Tutsis, sauf quand cela lui est profitable. Lui seul a le pouvoir secret et magique de reconnaitre les crânes des Tutsis ;
  • Nous connaissons les résultats de l’enquête du juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière sur l’attentat du 6 avril contre l’avion du président Juvénal Habyarimana. Si cet attentat n’avait pas eu lieu, il n’y aurait pas eu de massacres, pas de génocide ! Ainsi, le choix de commémorer le génocide le 7 avril au lieu du 6 parait sous son vrai jour : une autre tentative d’étouffer la vérité́ sur ce crime terroriste ;
  • Il (Kagame) est dans la victimisation et manipulation qui nécessite une dénonciation plurielle et une communication permanente pour alerter le monde entier et éveiller le peuple congolais ;
  • Nous savons qu’il utilise toujours les mêmes systèmes et stratégies depuis 1994 à savoir : L’infiltration dans les services de renseignement, police nationale et les FARDC ainsi que dans la vie sociétale des congolais par l’achat des immeubles et construction des Hôtels, bars et restaurants ;
  • Nous savons qu’il doit être poursuivi en tant que commanditaire de Génocide de Hutus et qu’il a caché la vraie vérité plusieurs l’écrivent et en parlent.
  • Nous savons que le Rwanda fait sa contribution au niveau de l’ONU par l’argent des minerais du sang des congolais pour se rendre crédible aux yeux de la communauté internationale et est parmi les pays africains qui contribuent mieux et reçoit en retour mieux.

En définitive, note cet analyste politique, il est important de savoir que Paul KAGAME est laissé par certains pays occidentaux qui ne sont pas prêt à perdre leurs relations avec la RDC.

« Nous sommes dans une étape de l’histoire du monde où les intérêts peuvent changer avec la technologie et l’écologie. La RDC qu’est le pays Solution doit améliorer sa diplomatie, dénoncer le mensonge de Kigali et s’adapter aux enjeux pour qu’il ne soit pas un objet, un sujet mais un acteur important pour l’avenir du monde par ses potentialités des ressources naturelles et humaines », ajoute-t-il.

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