Récemment kidnappées dans plusieurs villages du territoire de Nyiragongo, par les terroristes du mouvement du 23 mars – M23 -, une rébellion soutenue par l’armée rwandaise, une dizaine de femmes sont désormais libres, depuis mardi 20 décembre 2022.
Ces ex-otages ont été capturées par les terroristes à Mulimbi, Mudugudu et Rusekera, dans le territoire de Nyirangongo, au Nord-Kivu, renseigne le fonctionnaire délégué adjoint du Gouverneur militaire, à Bambo, Isaac Kibira.
Cette autorité locale dit s’inquiéter, cependant, des autres otages restés entre les mains du M23. Il estime un nombre d’au moins 30 citoyens.
« La population se rendait aux champs étant plus de 50 personnes, elles ont été enlevées par le M23, on les a déshabillées. 30 personnes ont été récupérées par ces éléments, on a relâché hier 12 femmes et aujourd’hui les autres sont toujours là. Alors nous craignons pour leur sécurité et leur vie », a déclaré M. Kibira, à Radio Okapi.
Le délégué du gouverneur militaire précise que ces paisibles citoyens ont été enlevés, en revenant de leurs champs, peu après, des violents accrochages armés qui ont opposé les groupes armés locaux et les terroristes M23/RDF.
Kibira sollicite l’implication des instances régionales et de la MONUSCO pour que les habitants encore sous ordre du M23 soient relâchés.
Ce mercredi, une accalmie précaire s’observe dans cette partie du Nord-Kivu après des affrontements lundi dernier entre le M23 et le Nyatura CMC actifs dans la zone.
Selon la Radio onusienne, cette même situation est constatée sur les autres axes, notamment à Kibumba et Ngwenda-Kiseguru dans le nord du territoire de Rutshuru, épicentre des violences terroristes menées depuis plusieurs mois par le M23, appuyé par les éléments de la RDF.
Serge SINDANI
