Traite des personnes : « Aujourd’hui, on forme des enquêteurs » (Cécile Meta Kasanda)

L’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP), une structure spécialisé de la Présidence de la République, a organisé, ce lundi 30 mai au Cercle Elaïs à Kinshasa, une session de formation dédiée aux enquêteurs dans le cadre de lutte contre la traite des personnes.

À la presse, la Coordinatrice de l’APLTP, Mme Cécile Rébeca Meta Kasanda, a pris soin de circonscrire cette unième session de formation entrant en ligne de compte à celle déjà dispensée dans plusieurs provinces du pays.

« Aujourd’hui, on fait une mise à jour. On forme les enquêteurs. Puisque tout procès pénal commence par une enquête. Ce qui fait que quand nous avons des dénonciations, nous avons des lignes vertes qui fonctionnent depuis plus d’un mois et il y a des dénonciations qui sont faites », a-t-elle déclaré.

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Et de poursuivre : « Il faut maintenant que nous ayons des personnes, des équipes qui maîtrisent des indicateurs et toutes les formes de la traite pour pouvoir mener des investigations et des enquêtes, constituer des dossiers pénal, transmettre aux parquets et le parquet saisir les juridictions et c’est la raison de cette session de formation de ce matin ».

Par ailleurs, la Coordinatrice Meta Kasanda a fait savoir que ces participants sont des professionnels de justice et que parmi eux, il y a des OPJ et des magistrats de parquet. « C’est eux qui ont le monopole de l’action publique. C’est pour cela nous avons voulu avoir dans ville de Kinshasa, la première équipe qui, après cette formation, va aller sur terrain pour un mois et ramener ce qu’ils vont juger de traite de personnes. Et ces dossiers-là seront suivis par une équipe d’avocats qui a déjà été formée et qui va prendre charge la défense des victimes », conclut-elle.

Créé en 2019 par ordonnance présidentielle, l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes œuvre avec ses partenaires pour outiller la justice congolaise des lois spécifiques en matière de traite des personnes. Car, à ce jour, la RDC ne détient pas une loi spécifique répressive des crimes ou faits apparentés à la traite des personnes en dépit du fait qu’elle a signé, le 28 octobre 2005, la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée.

Hervé Pedro

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