Agression dans l’Est: « le Rwanda ne se contente pas seulement de soutenir le M23, mais intervient directement sur le sol congolais » (HRW)

Dans son communiqué datant du mercredi 11 janvier, l’organisation non gouvernementale internationale Human Rights Watch a épinglé le rôle majeur du Rwanda dans la détérioration de la situation sécuritaire dans la partie Est de la République démocratique du Congo.

Selon Human Rights Watch, comme il y a dix ans, le Rwanda continue avec sa « vieille méthode » de soutien aux terroristes du M23 qui sèment la terreur dans l’Est du territoire congolais, occasionnant au passage le déplacement de plus 520.000 personnes qui fuient leurs différents foyers.

« Des récentes enquêtes menées par le groupe d’experts des Nations unies sur le Congo, ainsi que des recherches de Human Rights Watch, ont identifié des preuves selon lesquelles le Rwanda ne se contente pas seulement de fournir un soutien logistique au M23, mais intervient également directement sur le sol congolais avec ses propres troupes pour renforcer les rangs du groupe armé ou combattre à ses côtés », a indiqué Human Rights Watch dans son communiqué.

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Par ailleurs, selon cette organisation les propos de Paul Kagame contre les réfugiés font « probablement » référence aux différents meurtres qui en février 2018, ont occasionné la mort d’au moins 12 réfugiés congolais dans le camp de réfugiés de Kiziba situé au Rwanda, lorsque la police rwandaise avait tiré à balles réelles sur des réfugiés qui protestaient devant le bureau de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) du district de Karongi, dans la province de l’Ouest.

Dans le même registre Human Rights Watch a aussi affirmé que les propos du Président rwandais contre les réfugiés démontrent clairement le refus des autorités de son pays de prendre leurs responsabilités ainsi que d’assurer que justice soit rendue pour les abus perpétrés par les forces de sécurité rwandaises, y compris à l’encontre de réfugiés.

« L’enquête de la commission nationale des droits humains sur les meurtres de 2018 a étouffé l’affaire et personne n’a été tenu pour responsable à ce jour. Au lieu de cela, la police rwandaise a arrêté plus de 60 réfugiés et les a accusés de participer à des manifestations illégales, de se livrer à des violences contre les autorités publiques et à des actes de rébellion, puis de désobéir aux forces de l’ordre », a renchéri la même source.

D’après Human Rights Watch, certains de ces réfugiés ont même été accusés de « propager d’informations mensongères » dans le but de provoquer l’hostilité de l’opinion internationale face au pouvoir de Kigali.

Monge Junior Diama

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