RDC : Dans le viseur d’un délogement militaire forcé, le M23 « prend acte du cessez-le-feu »

Un nouvel accord de cessez-le-feu dans l’est tourmenté de la République Démocratique du Congo a été signé, mercredi 23 novembre 2022, entre Kinshasa et Kigali, au terme d’un mini-sommet à Luanda (Angola). Les parties prenantes ont décidé de la « poursuite du déploiement intégral » de la force régionale Est-africaine pour désarmer les terroristes du M23 et leurs déloger « des zones occupées ».

Cet énième cessez-le-feu immédiat est entré en vigueur vendredi à 18 heures. Alors que les éléments du M23 devraient replier dans leurs positions initiales, ce vendredi, des violents affrontements en armes lourdes et légères ont été signalés dans plusieurs localités dont Shumba et sur la colline de Kabarozi, dans le territoire de Rutshuru.

Une rencontre avec Uhuru Kenyatta

« Si le M23 refuse de se désengager et de libérer tous les territoires qu’ils occupent actuellement, les chefs d’Etat de l’EAC instruiront la force régionale à faire usage de la force pour les pousser à se soumettre », indique le nouvel accord de Luanda.

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Cependant, face à cette mise en garde, le Mouvement du 23 Mars – M23 – tente d’échapper à un coup de force en prenant acte et aussi en proposant rencontrer le facilitateur de l’EAC.

« Une fois de plus, le M23 accepte le cessez-le-feu tel que recommandé par les Chefs d’Etat », peut-on lire dans un communiqué parvenu à POLITICO.CD

Dans la même perspective, le M23 sollicite une rencontre avec le médiateur et le facilitateur afin de discuter des points qui le concernent dans ledit communiqué en vue de rétablir une paix durable dans l’Est de la RDC.

Peu avant cet accord, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies avaient demandé, mardi, l’arrêt des combats, le retrait du M23 des zones occupées et la fin de « tout soutien extérieur aux acteurs armés non étatiques, y compris le M23 ».

Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce que Kigali conteste systématiquement. Pour le gouvernement congolais, il est « hors de question » de discuter avec les terroristes du M23 avant leur retrait des zones qu’ils occupent.

Serge SINDANI

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