RDC : Le M23 accuse les FARDC d’entretenir « des rencontres » avec les groupes armés élargies aux autorités de Rutshuru

Le mouvement « rebelle » du 23 mars, actif sur les collines surplombant le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC, accuse les forces armées congolaises d’avoir entretenu « des nouvelles rencontres » avec les groupes armés élargies aux autorités administratives du territoire de Rutshuru.

Dans un communiqué parvenu, jeudi, à POLITICO.CD, l’armée révolutionnaire congolaise (M23) révèlent que des premiers éléments des groupes armés ont été formés par les forces armées régulières et ont été déployés, depuis mercredi 18 mai, sur la ligne de front.

Dans ce même communiqué, le M23 cite quelques noms notamment des combattants issus du groupe armé Nyatura-Abazungu, des combattants FDLR, des Mai-mai, et au moins 120 combattants des groupes armés APCLS et Nyatura-Domi.

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À cette liste, s’ajoutent plusieurs accusations contre les forces régulières selon lesquelles des réunions avec notamment les commandants des FDLR et des livraisons des munitions d’armes de guerre aux groupes armés.

« Faibles résultats » des FARDC

Jeudi 12 mai 2022, au séminaire sur l’éthique et la déontologie militaire selon une dépêche de la présidence de la République, Félix Tshisekedi a « dénoncé et fustigé publiquement » le comportement pervers de certains cadres de l’armée qui s’adonnent à des pratiques contraires à l’éthique et à la déontologie militaire.

Toutefois, le président de la République a réaffirmé sa volonté de poursuivre la réforme au sein de l’armée, promettant de mettre tous les moyens pour une montée en puissance des FARDC.

Selon lui, jamais dans l’histoire de la RDC, l’armée nationale n’a reçu autant de moyens financiers comme actuellement.

Il a reconnu cependant que « les résultats ne sont pas proportionnels aux moyens mobilisés ».

Cette contre-performance est liée notamment aux antivaleurs qui gangrènent l’appareil sécuritaire de la RDC. Le ministre de la Défense nationale a cité entre autres, le népotisme, le clientélisme, le tribalisme, etc.

« Je n’accepterai pas que des individus soient en train de sortir de l’éthique pour aller combiner avec des forces négatives afin de combattre d’autres forces négatives », avait, ensuite, souligné Félix Tshisekedi.

Serge SINDANI

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