Après environ quatre mois de clandestinité, Kalev Mutond de nouveau en contact avec ses proches

L’ancien superflic sous Joseph Kabila et ex Administrateur Générale de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), Kalev Mutond, en clandestinité près de quatre mois, a renoué le contact avec ses proches via WhatsApp. A en croire notre source, il a affirmé être toujours sur le continent africain sans donner les plus amples détails.

Objet de plusieurs plaintes pour notamment atteintes aux droits humains, Kalev Mutond avait coupé contact même avec ses proches.

Pendant ce temps, le procès qui l’oppose à l’ancien bâtonnier Jean-Claude Muyambo et consorts, n’évolue pas. A la base, les absences répétées des prévenus qui sont aussi, dans une certaine mesure, des plaignants. Au cours de l’audience du mardi 23 juin 2021 au Tribunal de paix de la Gombe, seulement deux des sept accusés ont comparu, dont Jean-Claude Muyambo et Christopher Ngoy. Ce, au moment où la signification avait été régulièrement faite à eux tous.

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Face à ce qu’ils qualifient d’absences injustifiées et répétées aux audiences, le collectif d’avocats de Kalev Mutondo demande au procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe d’ordonner le classement sans suite du dossier des poursuites initiées contre leur client.

Ces conseils demandent, par ailleurs, au PG près la Cour d’Appel de la Gombe d’ordonner l’annulation du mandat d’amener et de l’avis de recherche lancés contre Kalev Mutondo en dates du 10 et 11 mars 2021. Ce, soutiennent-ils, pour permettre à leur client de comparaître en homme libre à ce procès.

Déjà sous sanctions américaines depuis décembre 2016 et régulièrement visé par des organisations de défense des droits humains, Kalev Mutond est mis en cause pour « tortures physiques et morales, arrestations arbitraires, détention illégale, menaces de mort, et tentative d’assassinat » sur Jean-Claude Muyambo Kyassa, ancien bâtonnier de Lubumbashi arrêté en 2015 et grâcié début 2019, et Cyrille Doee Mumpapa, deux farouches opposants à Joseph Kabila depuis 2015.

Kalev Mutond, qui figure également sur la liste des personnalités congolaises ciblées par les sanctions européennes depuis 2017 pour avoir notamment « contribué – en les planifiant, dirigeant ou commettant – à des actes constituant de graves violations des droits de l’homme », a été interdit en février 2020 de quitter le pays après une brève interpellation pour « détention illégale » d’un passeport diplomatique.

Stéphie MUKINZI

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