A N’sele, l’étrange face-à-face entre la police et Martin Fayulu

A l’entrée même de Kinshasa, une étrange scène a lieu depuis plusieurs heures entre le convoi de Martin Fayulu et des éléments de la police qui lui coupent la route, sous le regard des partisans de l’opposant congolais. 

C’est depuis 14h (heure locale) que le convoi de l’opposant Martin Fayulu, candidat de la coalition LAMUKA à la Présidentielle fait face à des policiers et militaires ici au « triangle » de la N’sele. L’opposant congolais revenait victorieusement de Masimanimba dans le Kwilu, où il a certes connu une matinée cauchemardesque.

En effet, tôt ce matin, des policiers ont ouvert le feu autour de son cortège à Masimanimba, créant une débandade et des échauffourées. A Kinshasa, la coalition LAMUKA maintenait toutefois son grand meeting prévu à la place Saint-Thérèse dans la très populaire commune de N’djili où Martin Fayulu mettra finalement cap après avoir quitté le Kwilu.

Mais peu avant midi, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, décide finalement d’annuler unilatéralement les meetings politiques dans la capitale congolaise, évoquant un risque de violences, en citant des sources sécuritaire. A Sainte-Thérèse où des milliers des partisans de Fayulu commençaient à affluer, les éléments de la police tenteront en vain de démanteler le podium. Les militants s’y opposent.

Suspension de la campagne à Kinshasa

Et donc à quand il arrive vers N’sele, à une cinquantaine de kilomètres du lieu de son meeting, Martin Fayulu trouve plusieurs véhicules de la police et quelques militaires de l’armée qui lui barrent la route. Impossible de passer.

« Je suis au niveau de Nsele sur la route du retour vers Kinshasa où je fais face à un important dispositif sécuritaire« , a dit Martin Fayulu sur son compte Facebook. Lui-même est resté injoignable aux appels de POLITICO.CD. « Nous sommes encerclés par plusieurs bus de policiers. Des camions militaires bloquent également le passage, » a-t-il cependant ajouté toujours dans la même publication.

Michel Babala, cadre du MLC qui fait également partie du convoi, a confirmé l’information. « On nous a toujours pas libéré« , a-t-il dit, joint au téléphone par POLITICO.CD.

https://twitter.com/C_SOI/status/1075411249297534981

Les négociations engagées avec les forces de l’ordre ne donnent rien. Visiblement, elles s’opposent à ce que l’opposant congolais se rende à son lieu de meeting. Aucune communication officielle n’est alors faite par les autorités de Kinshasa à ce sujet. Sur place à N’selé, des partisans de Fayulu commencent à affluer, regardant la scène de lui.

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