Butembo, toujours dans l’Est de la République démocratique du Congo, attendait de ferme de voir le héros plébiscité ailleurs hier un Beni, située à peine 52 kilomètres au nord. Mais les deux villes ont la particularité de se retrouver dans la même région meurtrie par des violences et surtout en colère contre Kinshasa.
Une veritable ambiance d'attente de l'hon Fayulu a butembo pic.twitter.com/8nfYkh1qAQ
— Ir patrick nongo (@IrNongo) December 6, 2018
Pas plus tard qu’en octobre dernier, les populations de Butembo étaient descendues dans les rues pour protester contre les tueries des civils par des présumés combattants ADF. En septembre, c’est un mouvement très populaire, le Véranda Mutsanga, qui a appelé la population à rester à domicile et à sécher toutes les activités, afin de manifester sa colère face aux massacres à répétition des civils à Beni.
« Nous avons pleuré, crié, écrit des mémorandums. Nous sommes maintenant au niveau de passer aux actions concrètes. Nous devons manifester notre colère, car rester bras croisés est suicidaire, après avoir passé 5 ans en train d’être égorgés» se plaignait Thembo Yotama, un des membres du groupe Véranda Mutshanga.
#Butembo dans la danse pour la victoire du président @martinfayulu #rdc #lamuka pic.twitter.com/MGJUZkDdBy
— Fiacre NKANGA (@FIAFRIq) December 6, 2018
C’est peut-être pour ça que Martin Fayulu a tenu à débuter sa campagne dans ces deux villes du Nord-Kivu poudrière congolaise depuis près de 20 ans. A Beni dans la nuit d’hier, une première dans la ville, des centaines des personnes sont restées dehors pour écouter le candidat LAMUKA. Ce dernier a appelé au changement, leur demandant surtout ne de pas « laisser Shadary voler ces élections ».
Madame @Evebazaiba la dame de fer pic.twitter.com/dnOEqjy8SM
— Michael Tshibangu (@MichaelTshi) December 6, 2018
Accueilli par des centaines de ses partisans à l’entrée de la ville de Butembo, Fayulu a pris la parole vers 13h, haranguant la foule. Comme à Beni, il leur promet la sécurité, l’eau et l’électricité, mais leur demande surtout de voter massivement « sans machine » le 23 décembre.