La MONUSCO détient le record mondial de violences sexuelles onusiennes contre les populations locales

Les fonctionnaires et les soldats de la MONUSCO battent le record d’allégations sexuelles au sein des missions de l’ONU dans le monde, affirme un rapport relayé par l’agence de presse américaine AP. 
AP Photo/Jerome Delay)

Si la crise des abus sexuels au sein des missions de l’ONU à travers le monde a un épicentre, c’est en République démocratique du Congo, où le problème est apparu il y a 13 ans. « Sur les 2 000 plaintes contre les abus et les exploitations sexuelles commises par les soldats de la paix et les personnels de l’ONU au monde au cours des 12 dernières années, plus de 700 ont eu lieu au en RDC », explique l’Associated Press (en Anglais) dans une enquête publiée ce dimanche sur son site internet.

Le pays accueille la plus grande force de maintien de la paix de l’ONU dans le monde et qui coûte 1 milliard de dollars par année.

Les abus et l’exploitation sexuels par des agents des Nations Unies ont été mis en lumière lors de la réunion de l’Assemblée générale de l’ONU cette semaine avec de nouveaux appels à la réforme. Les réformes échouées ont entraîné un cycle d’abus – nulle part plus visible qu’au Congo.

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Au cours d’une enquête d’une année, AP a constaté que, malgré une réforme prometteuse depuis plus d’une décennie, l’ONU n’a pas réussi à respecter bon nombre de ses promesses visant à prévenir l’abus ou à aider les victimes, dont certaines ont été perdues pour une bureaucratie enracinée. Les cas ont disparu ou ont été transmis aux pays d’origine des forces de maintien de la paix, ce qui ne fait souvent rien pour les victimes.

Durant son discours ce samedi à l’Assemblée générale de l’ONU à New York, le Président congolais Joseph Kabila s’est également penché sur la situation de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO).

Pour lui, après vingt ans de présence, l’ONU doit à présent penser au retrait.  « La charte des Nations Unies nous impose des obligations dont le respect conditionne I ‘émergence d’un monde meilleur. C’est la raison pour laquelle, la RDC maintient le dialogue stratégique avec les Nations Unies sur l’avenir de la MONUSCO, conformément à la résolution pertinente du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Cette revue stratégique devra déterminer le rythme de réduction de la force de la MONUSCO jusqu’à son retrait total », dit-il. 

Déployée en RDC en juin 1999 sous le nom de MONUCO, puis en 2010 comme MONUSCO, la présence de la mission de l’ONU en RDC est souvent sujet à polémique. Son mandat, qui a été renouvelé le 31 mars dernier, a annoncé une réduction des effectifs.  Ainsi, par la résolution 2348 (2017), adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil a autorisé un effectif maximum de 16 215 militaires pour la Mission, contre 19 815 jusqu’à présent.  Le nombre des observateurs militaires et officiers d’état-major passe à 660, contre 760 lors du précédent mandat.  La Mission comprend toujours 391 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées.

Pour Joseph Kabila, il  « est clair que près de vingt ans après son déploiement, la force onusienne ne peut nourrir I‘ambition de rester indéfiniment dans mon pays, ni d’y exercer son mandat avec le même format et sans tirer les leçons des faiblesses constatées »

1 comments
  1. ET VOILA DONC CE QUE SIGNIFIE L' »EXECUTION » DE LA RESOLUTION 2348 DU CONSEIL DE SECURITE POUR CES TOURISTES FAINEANTS ET LEUR CHEF SIDIKOU EN RDC !

    CE ALORS QUE LES CONGOLAIS QU’ILS PRETENDAIENT « PROTEGER » MEURENT VICTIMES DU REGIME VOMI !

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