Arrêté par l’ANR dans la foulée des incidents près de la résidence de Katumbi, Maître Tshiswaka Masoka est libéré !

Maître Tshiswaka Masoka Hubert, directeur de l’Institut de recherche en droits humains (IRDH), arrêté dans la foulée des incidents près de la résidence de Moise Katumbi à Lubumbashi a été libéré le samedi 7 mai 2016.

Pour rappel, six organisations non gouvernementales de défense et de promotion des droits humains, basées à Lubumbashi, dont IRDH ont dénoncé, le 6 mai 2016 ce qu’elles qualifiaient des menaces, intimidations et l’interdiction de circuler sur l’avenue LOFOI faites par le responsable urbain de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR/Lubumbashi).
Dans un communiqué publié le 6 mai 2016, ce collectif d’ONG explique :

« En effet, ayant été informés d’une tentative d’arrestation de Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE, candidat déclaré à l’élection présidentielle de novembre 2016, des responsables des ONG des droits humains du Katanga ont pris la précaution d’aller sur les lieux, afin de vérifier le fait dit arbitraire et politiquement motivé. A bord de leur voiture, maîtres Hubert TSHISWAKA et Timothée MBUYA, ainsi que M. Grégoire MULAMBA, respectivement, Directeur Général de l’IRDH, Coordonnateur de Justicia asbl et Secrétaire Général du CDH ont essayé de vérifier l’effectivité de la situation dite arbitraire, sur l’avenue LOFOI, aux alentours de la résidence de M. KATUMBI. C’est après moult tentatives de trouver des explications de la présence, dans le même parage, d’une douzaine de véhicules sans plaques d’immaculation que trois autres, curieusement immatriculés, ont pris en sandwich la voiture des défenseurs des droits humains garée à côté de la rigole. L’un bloquant derrière, l’autre devant et le troisième du côté de la route. A bord du véhicule qui a bloqué le devant, la Toyota Prado 4X4 de couleur noire, dont la plaque d’immatriculation est 3030 AK 05, les vitres totalement teintées, s’est manifesté le responsable de l’ANR/ville de Lubumbashi, accompagné des policiers en uniformes qui a exigé à maître Tshiswaka qui était au volant, de descendre du véhicule. En même temps, deux agents tenant dans leurs mains des cannes métalliques en forme de sabres l’accompagnent à la voiture du « chef ». Cependant, un autre agent, dans un air débraillé, photographiait la voiture des défenseurs des droits humains et ses occupants : maître Timothée Mbuya et M. Gregoire Mulamba, l’un après l’autre, les empêchant de bouger du véhicule. Le responsable de l’ANR, sans avoir donné l’occasion à son interlocuteur de parler, dit d’un ton menaçant : « nous vous connaissons bien, vous travaillez contre la nation et vous espionnez nos agents ». Devant ces fausses accusations, un autre officier paraissant plus sage et conciliant intervient en parlant au « chef » à voix basse. C’est alors que ce dernier conclut : « Nous sommes dans une mission officielle, je vous ordonne de quitter immédiatement ce ‘secteur’. Et, il ne faut plus y revenir. Sans discuter, les défenseurs des droits humains ont quitté l’avenue Lofoi. »

Ces ONG avaient notamment invitaient les autorités compétentes de permettre aux défenseurs de faire le monitoring des violations des droits humains, en vertu de l’article 37 de la Constitution et des traités internationaux relatifs à la promotion des droits civils et politiques ratifiés par la RDC.

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