Depuis l’instauration de l’état de siège, décrété par le Président de la République Félix Tshisekedi, dans la province de l’Ituri en mai 2021, l’armée annonce que plus de 720.300 déplacés ont déjà regagné leurs villages respectifs dans les territoires de Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa, entre juin 2021 et janvier 2023.
Ce retour, a renseigné le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des forces armées déployées en Ituri, a été rendu possible grâce à la maîtrise des violences et la stabilisation de ces milieux par les vaillants militaires FARDC. Le speaker de l’armée qui salue ce résultat jusqu’ici estime cependant que beaucoup reste à faire.
« La maîtrise des violences et la stabilité de la situation sécuritaire dans certains coins et recoins de la province de l’Ituri, en territoire de Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa, celà a permis un retour de la population dans leurs milieux d’origine. Sur 1 millions 500 milles déplacés, aujourd’hui nous comptons plus de 720.300 personnes déplacées qui sont retournées dans leurs milieux d’origine. Ceci est rendu possible grâce à l’approche globale utilisée par le gouverneur militaire de la province de l’Ituri et commandant des opérations, le Ltn-Gen Luboya N’kashama », a fait savoir cet officier de l’armée à POLITICO.CD
D’après Ngongo, dans les opérations en cours en Ituri, il y a, d’une part une opération menée contre les groupes armés hostiles et d’autre part l’approche non militaire qui favorise la sensibilisation et le dialogue des communautés vivant en Ituri.
L’armée appelle en même temps la population de continuer à manifester de plus en plus la volonté de rentrer dans leurs milieux d’origine.
« L’administration militaire va tout mettre en œuvre pour sécuriser la population, assister cette population et les encourager à rentrer dans leurs milieux d’origine car les sites des déplacés ne sont pas leurs milieux. Ils sont appelés à regagner leurs milieux de manière progressive et travailler pour le développement de l’Ituri », a-t-il ajouté.
l’Ituri connaît un cycle de massacres en série depuis 2017. Des hostilités commises par ses groupes armés locaux ne cessent d’être signalées. Outre les djihadistes ADF, les inciviques de la milice CODECO continuent de tuer les civils.
Le 25 mars dernier, au moins 17 civils ont été enlevés à Bambu, dans le territoire de Djugu. Ce lundi 27 mars, il a été confirmé que tous les otages ont été tués à Petsi. Les CODECO-URDPC sont soupçonnés. Le 24 mars, des combats avaient eu lieu entre ce groupe et les Zaïre à Madombo. Cette situation a de nouveau occasionné des déplacements massifs de la population.
Serge SINDANI
