Élections 2023: « Notre leader demeure Joseph Kabila. C’est le candidat du PPRD et le FCC en 2023 » (Ferdinand Kambere)

Le Secrétaire permanent adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Ferdinand Kambere a affirmé que l’ex-Chef de l’État Joseph Kabila sera candidat du Front commun pour le Congo (FCC) lors de la prochaine présidentielle prévue en décembre de l’année en cours.

A en croire ses propos, Joseph Kabila jouit d’une expérience hors pair faisant de lui le candidat idéal pour ce regroupement politique créé en 2018 à l’occasion des élections générales qui pointaient à l’horizon.

« Notre leader demeure Joseph Kabila. C’est le candidat du PPRD et du FCC en 2023. Son jeune âge, son expérience, sa vision pour le Congo et son carnet d’adresses aujourd’hui militent en faveur de sa candidature. C’est pourquoi nous affirmons encore une fois que notre candidat c’est Joseph Kabila », a déclaré Ferdinand Kambere sur les antennes de Top Congo FM.

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Au sujet du boycott des élections de cette année lancé par sa propre famille politique, exigeant qu’aussi longtemps que les conditions posées par l’opposition politique ; notamment les recompositions de l’équipe dirigeante de la Commission électorale et de la Cour constitutionnelle ; ne sont pas considérées, ils se retireront aux scrutins à venir, Ferdinand Kambere a nettement signifié qu’il s’agit tout simplement « de la fausse impression que les gens se font ».

« Le processus électoral actuel est bâclé qui devra être nécessairement revu si on est sérieux. Si nous voulons des élections transparentes, inclusives, démocratiques et pacifiques que tout le monde a réclamé. La transparence passe par une neutralité et indépendance de la CENI, nous ne l’avons pas encore. Tout ce qui se passe, c’est une mascarade », a-t-il déclaré.

Avant d’ajouter que l’actuel bureau CENI a été mis en place « sans le consensus » des partenaires politiques.

« La CENI de Kadima c’est comme la centrale d’un parti politique qui jouit simplement de certains privilèges du pouvoir. Elle reconnaît beaucoup de dérapage dans l’organisation des opérations pré-électorales », a-t-il indiqué.

Joseph Kabila, près de deux décennies à la tête du pays

Dix jours seulement après l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila, soit le 26 janvier 2001, à tout juste trente ans, Joseph Kabila est porté au pouvoir. Beaucoup ne le savent pas encore, mais ce jeune homme aux allures très timides lors de sa prestation de serment, régnera à la tête de la République démocratique du Congo pendant pratiquement 18 années.

A son avènement à la tête de la RDC, le pays est déchiré depuis août 1998 par une guerre régionale impliquant de multiples groupes armés dont le Rassemblement des Congolais pour la Démocratie (RCD) et Mouvement de Libération du Congo (MLC), ainsi que plusieurs pays africains dont principalement le Rwanda et l’Ouganda.

En décembre 2002, Joseph Kabila est contraint de négocier un accord de partage de pouvoir de deux ans, impliquant les chefs des principaux groupes rebelles dont Jean-Pierre Bemba du MLC et Azarias Ruberwa du RCD. Cet accord de paix inter-congolais conclu à Sun City, en Afrique du Sud, avait établi un gouvernement transitoire d’unité nationale.

Cette transition donnera lieu en 2006 aux premières élections libres et démocratiques en RDC depuis l’indépendance. Des scrutins remportés par Joseph Kabila et son camp politique de l’époque, Alliance pour la majorité présidentielle (AMP), qui susciteront beaucoup de contestations et des accusations de « fraudes » principalement de la part de son challenger, Jean-Pierre Bemba.

Cinq plus tard, soit en 2011, sur fond de violences et de contestation des résultats, Joseph Kabila est proclamé par la CENI vainqueur de élection présidentielle avec 48,95 %, juste devant l’historique opposant, Étienne Tshisekedi et ses 32,33%.

Son maintien à la tête du pays après l’expiration de son deuxième et dernier mandat présidentiel en décembre 2016, provoqua une crise politique aiguë dans le pays. Face à une pression intense de la communauté internationale et des forces politiques de l’opposition, Joseph Kabila finit par se conformer à la Constitution en renonçant à briguer un troisième mandat.

Après les élections organisées en décembre 2018 et remportées par Félix-Antoine Tshisekedi, Joseph Kabila quitte ses fonctions le 25 janvier 2019, soit pratiquement 18 ans, jour pour jour après son accession à la magistrature suprême. Conformément à la Constitution, après son départ du pouvoir, Joseph Kabila devient automatiquement sénateur à vie.

Monge Junior Diama

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