RDC : « Monsieur Tshisekedi, l’usurpateur, doit partir le 23 janvier 2024 sans autre forme de procès » (Martin Fayulu)

L’opposant congolais et candidat malheureux à la dernière présidentielle de 2018, Martin Fayulu continue de multiplier des appels à un départ immédiat de l’actuel Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, en cas de la non-organisation des élections prévues le 20 décembre de cette année.

Dans une communication faite ce lundi, le numéro du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé) a de nouveau insisté sur sa détermination de voir Félix-Antoine Tshisekedi quitter le pouvoir en janvier 2024.

« Congolais (es), il est établi que Monsieur Tshisekedi, l’usurpateur, doit partir le 23 janvier 2024 sans autre forme de procès. Les articles 70, 103, 105, 197 al.4, et 198 al.2 de notre Constitution disposent que les mandats des dirigeants politiques ont une durée de 5 ans. On y veillera », a-t-il déclaré.

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Pour étayer ses propos, Martin Fayulu a épinglé l’exposé des motifs de la Constitution de la République démocratique du Congo, du 18 février 2006, stipulant que « depuis son indépendance, le 30 juin 1960, le pays est confrontée à des crises politiques récurrentes dont l’une des causes fondamentales est la contestation de la légitimité des institutions et de leurs animateurs ».

En outre, le challenger de Félix-Antoine Tshisekedi lors de la présidentielle de 2018, a mis en avant la solution contenue dans l’accord global et inclusif signé à Pretoria en Afrique du Sud en 2002, qui stipulait que « les délégués de la classe politique et de la société civile […] ont convenu, […], de mettre en place un nouvel ordre politique, fondé sur une nouvelle Constitution démocratique sur base de laquelle le peuple congolais puisse choisir souverainement ses dirigeants, au terme des élections libres, pluralistes, démocratiques, transparentes et crédibles ».

Pour rappel, le 06 mars dernier, Martin Fayulu annonçait déjà son intransigeance sur le délai constitutionnel.

« Nous rappelons à Monsieur Félix Tshisekedi que le mandat qu’il a usurpé, comme tout le monde l’a confirmé, prend fin le 23 janvier 2024 à minuit. Qu’il y ait élections ou pas, il doit faire ses valises et partir à cette date-là », écrivait-il sur son compte Twitter.

Tshisekedi veut tricher aux élections de 2023

Arrivé deuxième aux élections de 2018, Martin Fayulu a toujours revendiqué la victoire face à Félix Tshisekedi proclamé par la CENI et confirmé par la Cour constitutionnelle. Dans une ( nouvelle) correspondance à l’Union Africaine en mi-février 2023, l’homme de « vérité des urnes » a accusé Félix Tshisekedi d’avoir mis en place un dispositif de tricherie pour les prochaines élections notamment en nommant les juges constitutionnels en violation de la Constitution, en désignant de manière cavalière les membres de la commission électorale, en s’octroyant une loi électorale à son avantage et en proclamant l’état de siège dans les provinces du Nord- Kivu et de l’Ituri.

Dans ses propos, il a encouragé l’Union Africaine d’œuvrer activement pour emmener toutes les parties prenantes à se mettre autour d’une table pour pouvoir dégager un consensus autour des défis réels auxquels la RDC est confrontée. « C’est alors seulement que nous serons en mesure de trouver des solutions viables et ainsi créer les conditions pour des élections transparentes, impartiales et apaisées, conformément à la Constitution de la RDC et aux normes régionales », a-t-il conclu.

Pardonner mais pas oublier

Candidat à la présidentielle de 2018, Martin Fayulu avait dit en début février, accepter de pardonner [ encore] à ceux qui selon lui, ont volé la victoire du peuple lors des scrutins proclamant Félix Tshisekedi vainqueur.

Perdant de la présidentielle tenue le 30 décembre 2018 en République Démocratique du Congo (RDC), l’opposant Martin Fayulu conteste la victoire de Félix Tshisekedi. Fayulu dénonce des résultats « trafiqués et une escroquerie électorale.

Monge Junior Diama

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