Protestation contre l’agression rwandaise : Les manifestants exigent l’accélération du processus du retrait de la MONUSCO et accusent la communauté internationale de complicité

A l’appel des évêques, membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), les congolais ont manifesté ce dimanche 04 décembre sur toute l’étendue de la RDC et plus particulièrement à Kinshasa.

Au cours de cette manifestation pacifique dont l’objectif était notamment de dénoncer l’agression rwandaise sous couvert du mouvement terroriste du 23 Mars qui occupe plusieurs localités du Nord-Kivu et dire non à la balkanisation de la RDC, les manifestants ont dénoncé le silence de la communauté internationale qui selon eux, frise sa complicité avec les forces d’occupation qui violent la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC.

D’après ces manifestants, la Communauté internationale est nettement engagée par sa complaisance vis-à-vis des multinationales et les pays prédateurs des richesses naturelles qui cherchent la balkanisation du pays à savoir, les USA, la Grande Bretagne, la France et Belgique. Ils ont également dénoncé les comportements de l’ONU, l’EU, EAC qui selon eux, ne jouent pas franc jeu.

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« La communauté internationale affiche une attitude hypocrite et complaisante qui frise la complicité », peut-on lire dans une déclaration sanctionnant la manifestation à Kinshasa.

A l’issue de cette manifestation, une série de recommandations ont été formulées aux autorités congolaises.

Primo, ils ont invité l’Etat congolais à jouer pleinement son rôle régalien notamment par la restructuration en profondeur de services de sécurité.

Secundo, les autorités congolaises ont été appelées à intensifier le processus de retrait de la mission de l’organisation des nations unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) du territoire congolais et le retrait de la RDC de l’organisation sous régionale EAC, [Communauté de l’Afrique de l’Est].

Par ailleurs, ils ont réitéré leur opposition à la mutualisation des Forces Armées à la base de la déstabilisation, d’atrocités et du pillage de ressources de la RDC.

Il faut rappeler à juste titre que les autorités congolaises ont autorisé le déploiement d’une force militaire régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est pour traquer les groupes armés actifs dans l’Est du pays afin d’y imposer la paix. Dans ce cadre, trois forces armées étrangères de pays membres de l’EAC notamment l’Ouganda, le Burundi et le Kenya sont déjà présentes en RDC.

En outre, ils ont recommandé au gouvernement de suspendre la participation de la RDC à la Francophonie et de s’assurer que tous les accords internationaux soient préalablement ratifiés par le Parlement avant toute signature par l’Etat.

Tout en déplorant la détérioration de la situation humanitaire, ils ont exprimé leur solidarité envers la population meurtrie par les atrocités perpétrées par les terroristes du M23 et leurs supplétifs de l’armée rwandaise avant réitérer leur soutien aux forces armées de la RDC engagées à la ligne du front.

Carmel NDEO

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