Un séminaire sur le processus électoral en République démocratique du Congo s’est tenu le vendredi 2 décembre au palais d’Egmont à Bruxelles, avec la participation d’une importante délégation congolaise conduite par le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante Dénis Kadima.
D’autres représentants congolais ont pris également part notamment Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la Commission épiscopale nationale du Congo (CENCO), intervenant en qualité d’expert ainsi que Christian Ndongala Nkuku, ambassadeur de la RDC au Benelux.
Organisées en synergie par le ministère belge des Affaires étrangères, l’Institut Egmont et l’ambassade du Royaume-Uni à Bruxelles, la délégation congolaise a, lors des échanges, réaffirmé l’engagement de la RDC à tenir les élections générales en décembre 2023, conformément aux prescrits de la Constitution.
Le président de la CENI a axé son intervention sur l’état des lieux du processus électoral et de son évolution, réaffirmant l’engagement de son institution à réaliser les opérations électorales sur l’ensemble du territoire national et qui soient transparentes, crédibles et inclusives.
« Après quatre mois de travail, la CENI a rendu public le calendrier électoral lequel fait partie intégrante de sa feuille de route. Tout le monde sait que les élections auront lieu le 20 décembre 2023 et qu’il n’y aura pas de glissement », a-t-il déclaré.
Il est revenu sur le remodelage de la cartographie électorale, laquelle a été mise en œuvre sous sa direction, en apportant des correctifs nécessaires et des réajustements dans certaines aires du pays où les besoins se faisaient sentir.
Dénis Kadima a, en outre, évoqué l’intérêt de l’opération ainsi que les défis majeurs à relever en martelant surtout du soutien financier du gouvernement congolais « déterminé à concrétiser ce processus ».
« L’intérêt de l’opération, consiste à rapprocher l’électeur du centre de vote. Mais les défis étaient nombreux : le temps, l’acheminement du matériel électoral à partir des lieux de production jusqu’en RDC, suivi du déploiement de la logistique vers les différents centres, sans oublier l’insécurité dans l’est du pays. Et je salue les efforts du gouvernement qui est déterminé à concrétiser ce processus », a-t-il ajouté.
La confiance des électeurs
Mgr Donatien Nshole est intervenu en insistant sur l’aspect lié à la construction de la confiance de la CENI à l’égard de la population, avant de saluer des points positifs dans le travail que la centrale électorale réalise. Il s’est en outre appesanti sur les attentes de la population par rapport aux scrutins à venir, en tenant compte de l’expérience du passé.
« La restauration du capital confiance entre tous les acteurs impliqués dans les opérations électorales et à tous les niveaux ainsi que le renforcement de l’inclusion. La confiance se manifestera également dans l’accréditation des observateurs et des témoins », a-t-il souligné.
Les prescrits constitutionnels
L’ambassadeur Christian Ndongala Nkuku, lui, a tenu à préciser que « sa présence dans cette salle était pour assurer la tenue des élections en RDC dans les délais tels que prescrits par la Constitution du pays, c’est-à-dire en décembre 2023, en dépit de défis et contraintes, notamment sécuritaires et même matériels qui se présentent ». Il a ensuite évoqué l’engagement du Président Félix Tshisekedi de respecter les dispositions constitutionnelles.
Le diplomate congolais sollicite à cet effet l’implication de la communauté internationale dans le processus électoral en cours et son accompagnement au développement des capacités techniques et logistiques des différents intervenants dans les opérations électorales. Il a martelé également sur le renforcement des missions dévolues à la société civile congolaise au titre des moyens budgétaires de différents fonds européens existants.
Les élections « crédibles et transparentes »
Du côté belge, c’est la ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib qui est intervenue en réaffirmant l’attachement de son pays à la promotion des valeurs démocratiques. « La Belgique veut des élections crédibles et transparentes en 2023 », a-t-elle indiqué, en ajoutant que son pays, qui « possède une longue expérience dans les missions d’observation des élections », s’engage à apporter son appui au processus de démocratisation de laRDC.
Rappelons que plusieurs représentants des partis politiques congolais et de la société civile ont participé à ce séminaire, notamment les Professeurs Bob Kabamba et Jacques Djoli, ainsi que Rigobert Minani de la société civile. Du côté belge, il y avait l’ambassadeur Philippe Bronchain et Mme Sarah Gascard, conseillère d’ambassade.
