Théo Ngwabidje, gouverneur du Sud-Kivu et tout son gouvernement sont déchus de leurs fonctions à l’issue d’une plénière convoquée par le bureau d’âge ce jeudi 25 novembre.
Cette déchéance a eu lieu dans un contexte marqué par des tensions au sein de l’hémicycle sur fond des motions et pétitions contradictoires. La plénière de ce jeudi a été délocalisée à l’hôtel Ruzizi dans la ville de Bukavu, car l’hémicycle a été occupé dès le matin par les éléments de la police nationale congolaise.
C’est dans cette atmosphère que le député provincial Amani Kamanda Jacques, a indiqué que « 27 élus ont voté pour la déchéance du gouvernement provincial ».
De son côté, le gouvernement provincial rejette en bloc cette décision annonçant que la plénière décidant de cette déchéance est « irrégulière ».
« Selon les données de la CENI qu’ils ont eux-mêmes confirmées, les honorables députés Richard Ndabagoye et Pitchou Kasilemo sont les moins âgés et n’ont pas été conviés à la dite plénière. Ce qui a conduit à l’installation des honorables Georges Musongela et Frédéric Batandi. Leur séance s’est passée à Nguba à l’hôtel Ruzizi avec seulement 8 députés, ce qui est inadmissible », indique le communiqué du gouvernement provincial.
Signalons que mercredi, le Vice-premier ministre de l’intérieur, Daniel Aselo a, dans un télégramme, interdit “toute initiative susceptible de troubler l’ordre public” à l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu. Ce qui a poussé à la délocalisation de la plénière de ce jeudi à l’hôtel Ruzizi.
C’est la quatrième motion contre Théo Ngwabidje depuis son installation comme gouverneur dont deux motions de défiances et deux motions de censure.