Nord-Kivu : La société civile demande à Kagame et Museveni de retirer « leurs combattants » camouflés sous le label du M23-RDF-UPDF

La société civile, coordination provinciale du Nord-Kivu est de nouveau monté au créneau, ce mercredi 23 novembre 2022, pour dénoncer l’agression rwandaise, sous couvert du mouvement du 23 mars – M23 – qui mène des actions terroristes dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, dans l’Est troublé du pays.

Sans aller par le dos de la cuillère, les forces vives ont, dans un mémorandum intitulé « Mettez urgemment fin aux crimes oubliés pendant plus de 25 ans à l’Est de la République Démocratique du Congo », lue devant la presse de Goma, exigé à la communauté internationale de demander aux chefs d’États du Rwanda et de l’Ouganda, deux pays considérés comme « agresseurs », de retirer leurs hommes sur la ligne de front.

« A la Communauté Internationale dans son ensemble de demander aux Chefs d’Etats du Rwanda et de l’Ouganda de retirer urgemment leurs combattants camouflés sous le label du M23-RDF-UPDF, de sanctionner le Rwanda et l’Ouganda pour l’agression de la RDC pendant plus de 25 ans et de Créer un Tribunal spécial sur le l’Est de la République Démocratique du Congo pour juger les auteurs des crimes atroces commis de 1996 à nos jours et exiger au Rwanda un dialogue inclusif avec les FDLR, l’Ouganda avec les ADF, le Burundi avec le RED TABARA », ont déclaré, mercredi, les forces vives du Nord-Kivu.

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Pour cette structure citoyenne du Nord-Kivu, devant les évidences d’une agression injuste et injustifiée du Rwanda, ses complices et le silence de la Communauté Internationale, les populations de l’Est de la RDC en général et celles du Nord-Kivu en particulier ne se laisseront pas abattre pour toujours, elles se rangent en ordre utile pour faire face à cette menace et prêtes à la repousser jusque là où elle est venue.

« Toutes les conséquences qui en découleront reposent sur les épaules de la Communauté Internationale », note la société civile du Nord-Kivu.

En 2013, le M23 dirigé par le Général autoproclamé Sulutani Makenga, fondateur qui avait été livré à la Cour Pénale Internationale (CPI) par sa hiérarchie Rwandaise, a été vaincu militairement par les FARDC. À l’en croire, cette victoire des FARDC est venue après la signature de l’accord cadre d’Addis-Abeba qui a cité nommément le Rwanda et l’Ouganda comme instigateurs de la violence armée à l’Est de la RDC.

En 2019, le M23/RDF est ressuscité de ses cendres de 2013 en provenance des pays qui ont accueilli ces combattants sans être inquiété au mépris des accords de sécurité mutuelle entre la RDC et le Rwanda d’abord et l’Ouganda et la RDC conclu à travers l’accord cadre d’Addis-Abeba. Actuellement, cette rébellion est accusée de plusieurs exactions atroces et terroristes dans le Nord-Kivu. Les forces vives pointent les crimes de masses, la destruction des écoles, et plusieurs autres faits rebelles.

Serge SINDANI

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