Propos « intolérables » de Mushikiwabo sur l’agression dans l’Est : « Au minimum, la RDC doit suspendre sa participation à la Francophonie » (Fayulu)

Les réactions continuent de pleuvoir après la prise de position et les propos tenus il y a quelques jours par la secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, la rwandaise Louise Mushikiwabo, sur la situation sécuritaire dans la partie Est de la République démocratique du Congo.

Dans une série de tweets publiés ce lundi 21 novembre, l’ex-candidat à la présidentielle de 2018, Martin Fayulu est revenu sur la prise de position de Louise Mushikiwabo quant à l’agression dans l’Est, qu’il juge non conforme aux textes légaux de cette organisation internationale.

« Dans ses propos avant le sommet de Djerba, Madame Louise Mushikiwabo a violé intentionnellement l’article Ier de la Charte de la Francophonie. Cette organisation se doit d’en tirer les conséquences qui s’imposent », a-t-il affirmé.

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Par ailleurs, le président national du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), a qualifié d’inacceptable la réaction du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, qui selon lui, « manque énormément d’audace ». Et a appelé par la même occasion au retrait temporaire de la RDC de la Francophonie pendant le règne de Louise Mushikiwabo.

« Les propos de Madame Mushikiwabo sont intolérables et la réaction du Premier ministre Sama Lukonde est d’une pusillanimité inacceptable. Au minimum, la RDC doit suspendre sa participation à la Francophonie tant qu’elle sera dirigée par une partisane de l’agression rwandaise contre la RDC ».

A titre de rappel, dans une intervention médiatique le week-end dernier en marge du 18ème sommet de la Francophonie tenu à Djerba en Tunisie, Louise Mushikiwabo a affirmé qu’« il y a des éléments en RDC juste à la frontière du Rwanda, qui sont une menace pour la sécurité du Rwanda », une réaction qui a suscité beaucoup de polémiques suite à la neutralité qu’est censée avoir cette organisation.

En réaction, le Premier ministre Jean-Michel Sama qui représentait la République démocratique du Congo lors de ces assises a boycotté la photo de famille du 18e sommet de la Francophonie, pour ne pas « s’afficher aux côtés de Paul Kagame », tout en confirmant le refus de la délégation congolaise de voter pour la reconduction de Louise Mushikiwabo, s’il y avait eu vote.

« Je n’ai pas voulu apparaître sur la photo de famille pour faire passer un message. Un message adressé d’abord à la Francophonie, pour montrer la désapprobation de cette situation sécuritaire que nous avons à l’Est de la République démocratique du Congo […] La RDC était à la table-ronde. Moi, personnellement, je n’y étais pas. Si jamais nous avions été sur une question de vote, nous aurions eu une position effectivement d’abstention par rapport à la position de la secrétaire générale qu’il doit rester neutre dans la question de la RDC », avait déclaré le chef du gouvernement sur le plateau de TV5 Monde.

Monge Junior Diama

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